Intervention

Le
chantier de la STEP a débuté en 2015 et se poursuivra jusqu’en
2023. À terme, une nouvelle station d’épuration remplacera ainsi
l’actuelle STEP. Notre collègue Calame l’a rappelé, depuis le
début du chantier, soit 4 ans, le personnel de la station
d’épuration interpelle la hiérarchie de l’usine et la
municipalité à propos des conditions de travail sur le chantier de
Vidy.

Hélas,
les différentes démarches ne semblent pas avoir abouti à quoique
ce soit. Les deux revendications principales : une compensation
financière vis à vis d’une dureté du travail accrue et la
possibilité de compenser en ayant du temps de repos supplémentaire
accordé.

Quand
des employé-e-s affirment que des températures de 34 degrés ont
été mesurés à 1h du matin sur une partie du site, que des
produits très nocifs sont utilisés et que les arrêts maladie
augmentent, il est de notre responsabilité d’agir. Qui plus est
quand le municipal en charge ne semble pas prendre des mesures pour
améliorer la situation.

La
pénibilité au travail est une question centrale dans les rapports
de travail. Présente dans de nombreuses CCT, au coeur des débats
suisses et européens – français en particulier – la notion de
pénibilité doit être développée et non rabotée pour des raisons
apparemment financières, d’autant plus lorsqu’il s’agit d’un
employeur public.

Nous
sommes nombreux dans cet hémicycle, dans les différents groupes
politiques, à fortement nous intéresser à tout ce qui touche à
l’eau dans cette ville, son captage, son transport, son utilisation
et bien sûr à sa qualité. Je peux dire sans trop présumer que
c’est aussi largement le cas du Municipal Hildbrand. C’est à
saluer et nous permet d’avancer rapidement sur cette question et de
figurer parmi les villes pionnières, ou en tout cas parmi les plus
avancées du pays, en ce qui concerne la gestion durable de l’eau.

Cependant,
là où les lignes se fracturent hélas, là où l’opposition
gauche-droite refait surface, c’est bien souvent lorsque l’on
parle des conditions de travail, de la sécurité sur le lieu de
travail ou des salaires. L’entretien de ces installations ne se
fait pas tout seul. L’approche “technologique”, très en vogue
concernant le traitement de l’eau et ses moultes nouvelles
techniques présentées comme révolutionnaires, a ses limites et
derrière de nombreuses et nombreux employé-e-s sont engagés au
quotidien pour assurer ces services. Et, dans le cas qui nous
concerne, pour permettre le bon fonctionnement de la STEP et la
construction dans les temps de la nouvelle station d’épuration.

Il nous
faut reconnaître le travail des employé-e-s de la STEP, son
évolution récente et celui prévu ces prochaines années jusqu’à
la fin des travaux dans 3 ans au plus tôt.

Selon
Monsieur le municipal, la portée des inconvénients n’aurait pas
pu être réellement établie lors des différentes rencontres. Le
Municipal considère-t-il ainsi que les éléments amenés par le
personnes et le syndicat sont donc fausses ou mensongères ?

Nous espérons vivement, comme lui, que les prochaines rencontres, si elles ont lieu, permettront ainsi aux salariés et au syndicat de détailler leurs conditions de travail et leurs revendications, et donc à la Municipalité d’en prendre connaissance.
Ilias Panchard