Intervention

Chères et chers collègues,
C’est avec beaucoup de plaisir que j’ai pu découvrir la réponse de la Municipalité à mon interpellation. Une réponse très fournie et intéressante sur un sujet relativement complexe.
C’est aujourd’hui un long serpent de mer qui d’une certaine façon prends fin (en tout cas provisoirement) grâce à l’action de la Municipalité. L’interpellation nous apprends en effet que cela fait 12 ans que la Municipalité essaie de faire interdire la publicité pour les micros-crédits. Ceci en vain apparemment en vain vu qu’en 2011, dans son rapport préavis 2011/53 « procédé de réclame en termes de micro crédit – réponse à la Motion de Cesla Amarelle », la Municipalité énonçait le fait suivant « Au vu de ce qui précède, la Municipalité doit constater qu’elle ne dispose malheureusement pas de moyens de droit bien établis pour s’opposer à la publicité pour le petit crédit à la consommation sur son territoire ou même pour la réglementer. »
Aujourd’hui, la Municipalité nous annonce une nouvelle beaucoup plus réjouissante. En effet, la réponse à mon interpellation stipule que la nouvelle convention d’affichage faite avec la SGA comprendra une clause de restriction pour les petits crédits qui cibleraient les jeunes.
Nous pouvons que nous féliciter de cet engagement de la Municipalité, sachant les effets extrèmement néfastes que peuvent avoir ces micro crédits, notamment chez les jeunes. Les chiffres fournis par la Municipalité nous montre que les personnes suivies par le service Unité assainissement financier de moins de 26 ans sont au nombre de 75. Il est difficile d’extrapoler ce chiffre au nombre de jeunes qui ont des dettes mais l’office fédéral des statistiques nous informe que 23% des jeunes de moins de 26 vivent dans un ménage avec des dettes, un peu plus pour les jeunes ne vivant pas dans chez leur parent. Une situation qui reste préoccupante même si la situation évolue et une véritable prise de conscience politique que ce soit à l’échellon communal ou à l’échellon fédéral vu que l’article 36a de la loi fédérale sur le crédit à la consommation (LCC) qui a abouti à une convention stipulé dans l’interpellation.
L’interdiction de la publicité pour les micro crédits n’est qu’une facette du problème, presque la dernière on pourrait dire. La Ville de Lausanne a depuis longtemps fait office de pionnière dans ce domaine, notamment par son unité d’assainissement financier et je suis heureuse de voir que ces efforts faits aussi par des organisations extrêmement actives.
Je tiens donc à remercier la Municipalité pour son implication dans ce dossier et espère que cela fera tâche d’huile dans d’autres communes vaudoises et au-delà.
Alice Genoud