Un mouvement vivant
Vous en avez sans aucun doute entendu parler : les groupes de quartier des Vert·e·s lausannois·es ! Deux années se sont maintenant écoulées depuis leur création, et il est grand temps de jeter un regard en arrière et vous raconter leurs aventures. Ils ont vu le jour au printemps 2021 dans l’idée de soutenir le développement de notre section comme un mouvement vivant. Car l’écologie, c’est également une écologie humaine. Pour changer le monde, nous savons bien chez les Vert·e·s que les relations humaines y sont centrales.
La création de ces groupes est partie d’un constat clair : alors que la section de Lausanne comptent environ 350 membres, nous ne rencontrions régulièrement qu’une infime minorité d’entre eux, peut-être 5 à 10%. Que se passait-il donc avec les autres membres ? Il nous est rapidement apparu que s’impliquer dans un mouvement comme le nôtre n’est pas si simple : à part aller militer sur les marchés le samedi matin et les quelques AG annuelles, les membres ordinaires (non élu·e·s) ont assez peu de possibilité de s’investir. Comment garder un contact lorsque l’on connaît peu de monde ? Comment donner du sens à son inscription chez les Vert·e·s lorsqu’on n’est pas à l’aise avec le militantisme ?
Nous avons imaginé une nouvelle structure pour répondre à cette interrogation. Les groupes de quartiers étaient nés. Lors de son arrivée au sein des Vert·e·s, chaque membre se voit proposer de rejoindre le groupe du quartier qui correspond à son lieu de vie. Ensuite, elle et il est rapidement mis·e en contact avec les autres membres du quartier.
Nous avons vite compris que chaque quartier fonctionne différemment, et que les envies varient d’un quartier à l’autre. Certains quartiers sont très politisés et aiment s’animer autour d’action politiques. A l’inverse, dans d’autres quartiers les membres sont plutôt à la recherche de contact avec les autres personnes du mouvement. Ils et elles cherchent à rencontrer des gens qui partagent leur valeurs et aspirations, que ce soit lors d’événements ou tout simplement autour d’un verre. C’est aussi ça, la force des groupes de quartiers : par leur attache locale et leur taille raisonnable, ils permettent d’être façonné directement par leurs membres, et de répondre ainsi au mieux à ce que chacun·e y amène.
Dans les divers projets, il nous tenait à coeur d’organiser des visites des lieux de l’exercice même de la politique et du pouvoir, à savoir les exécutifs où nos élu·e·s s’investissent. Nous avons visité le Conseil Communal, le Grand Conseil et allons visiter le Conseil national. Aucun·e de nous n’avions assisté par le passé à une séance. L’émotion a été forte de visiter ces lieux que nous connaissons sans y être jamais entré·e·s. Y être introduit·e·s par nos élu·e·s a aussi renforcé nos liens avec elles et eux. Nous avons mieux compris le fonctionnement des différents législatifs, nous avons pu poser toutes nos questions et suivre des débats qui, vus pour la première fois, sont fascinants. Ce prochain automne, après la visite au Palais fédéral, nous organiserons celle du Château à Lausanne, autre lieu emblématique.
Et bien sûr depuis le début, nous avons accompli de nombreuses actions. Nous avons été impliqué·e·s dans des campagnes politiques, notamment lors des élections cantonales de l’année dernière, où nous avons mis tout notre cœur et notre énergie pour faire valoir nos idées. Nous avons participé à des récoltes de signatures pour soutenir diverses initiatives. Nous avons initié un nettoyage annuel des rivières de notre chère ville. Nous avons organisé des moments de convivialité.
Deux ans donc que ces groupes s’inventent, se transforment et s’adaptent selon les périodes électorales, les personnes qui y prennent part et leurs envies. Deux ans, que nous faisons l’expérience de rester vivant·e·s !
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