Postulat

L’installation désordonnée
d’antennes de téléphonie mobile 5G sur tout le territoire
cantonal provoque de nombreuses inquiétudes et résistances. Les
citoyens s’inquiètent à juste titre du développement d’une
technologie dont certains éminents scientifiques, dont par exemple
les médecins suisses (FMH), disent qu’elle n’est probablement
pas exempte de risques pour la santé et l’environnement.

Dans ce contexte et bien que
la législation en lien avec les télécommunications soit de
compétence fédérale, le Canton peut avoir un rôle à jouer afin
de renseigner les citoyens et les communes sur leurs droits, sur
cette technologie et les risques potentiels associés et sur les
procédures d’autorisation des antennes. En outre, il est pour le
moins étonnant, dans un canton qui accorde une grande importance à
la coordination, à la pesée des intérêts et à la planification
des infrastructures, qu’aucune planification n’ait été
effectuée pour l’implantation de ces antennes, ni au plan cantonal
ni au plan communal. Le Canton doit ainsi examiner l’opportunité
de procéder à une planification du développement des antennes de
téléphonie mobile, en coordination avec la Confédération, pour
éviter un développement anarchique et une multiplication des
sources de rayonnement non-ionisants.

Enfin, une information
objective sur l’état de la recherche au sujet de cette technologie
doit être fournie à la population, légitimement inquiète. En ce
sens, la mise en place d’un formulaire ou d’un numéro de
téléphone destinés à recueillir les observations de comportements
ou de phénomènes inhabituels sur le vivant avec une précision du
lieu et du temps pourrait contribuer à la recherche par corrélation
avec les émissions déclarées par les opérateurs. Les données
ainsi récoltées pourraient être publiée en toute transparence,
pour alimenter la recherche et permettre des précautions
supplémentaires en cas de besoin.

Par le présent postulat, les députés soussignés demandent dès lors au Conseil d’Etat de renseigner les citoyens et communes sur les procédures d’autorisation des antennes et sur leurs droits ; en outre, le Conseil d’Etat est prié d’examiner la nécessité d’une planification cantonale, ou communale, de l’implantation de ces antennes, pour éviter leur développement anarchique. Le Conseil d’Etat est également prié d’informer le Grand Conseil sur l’état de la recherche sur cette technologie et les risques pour la santé et l’environnement et d’y contribuer.

Sabine Glauser