Interpellation

Après
«l’affaire Klopfenstein»1
et les forts remous dans le conseil de fondation de la Haute école
de musique Vaud-Valais-Fribourg et Conservatoire de Lausanne
(HEMU-CL), le climat et le fonctionnement de l’institution
semblaient s’être détendus et une certaine normalité avoir
regagné les différents lieux de formation avec la nomination de la
nouvelle directrice, Noémie L. Robidas2.

Toutefois,
des sources d’information laissent entendre que le calme n’est
que superficiel et que, sous l’apparence, bon nombre de problèmes
de la période précédente n’aient pas été véritablement
résolus.

C’est
ainsi que l’exode de compétences professionnelles se poursuit sur
le site du Flon (pédagogie, jazz et musiques actuelles), qu’une
bonne partie de l’ancienne équipe dirigeante n’a pas été
changée, que la situation financière ne paraît pas sereine, voire
saine, que la production est privilégiée en lieu et place de la
pédagogie, que les propositions issues du rapport de Dominique
Arlettaz n’aient pas été mises en vigueur et que les compétences
managériales paraissent faibles.

Au-delà
de ces signes alarmants, il reste très difficile de se faire une
idée précise du fonctionnement de l’institution, alors même que
l’Etat de Vaud en reste le principal financeur.

Pour
ces différentes raisons, j’ai l’honneur de poser les questions
suivantes au Conseil d’Etat :


Existe-t-il des faits objectifs (par exemple bilan ou rapport
intermédiaire, etc.) attestant du véritable rétablissement de
l’institution ?


Si tel n’était pas le cas, est-il prévu de procéder à une
analyse, notamment eu égard à la situation financière de
l’institution, pour confirmer ce rétablissement ?


Dans quelle mesure est-il envisageable d’évaluer les objectifs
pédagogiques des différents secteurs (jazz, musiques actuelles,
classique, etc.), en vue d’en déterminer l’adéquation avec les
visées de l’institution, par exemple en termes d’employabilité ?


Le taux de cette même employabilité des étudiant-e-s issu-e-s de
la HEMU est-il connu ?


Quelle est la proportion actuelle d’étudiant-e-s
étrangères/étrangers (68% en 2017) ?


Dans quelle mesure les problèmes de gouvernance apparus sous la
direction précédente ont-ils été évités lors des nouvelles
nominations ?


De quel contrôle dispose véritablement le canton de Vaud en tant
que principal bailleur de fonds de la HEMU ?

Dans
l’attente des réponses du Conseil d’Etat aux différents points
énoncés, je le remercie de sa prise en considération rapide de
l’objet.

Felix Stürner

1 Voir notamment : https://www.24heures.ch/vaud-regions/audit-vise-gouvernance-hemu/story/19732415

ainsi que le résumé de l’audit de Dominique Alain Freymond

2 https://www.24heures.ch/vaud-regions/nouvelle-directrice-haute-ecole-musique/story/10178888