Interpellation

Le 16 novembre 2017, le Conseil d’État annonce qu’il devient membre actif de Digitalswitzerland. Cette démarche s’inscrit dans le programme de législature 2017-2022. Il entend aussi jouer un rôle moteur tant en Suisse romande qu’au niveau national dans ce domaine. Auparavant, en septembre 2017, la Feuille des avis officiels sortait un numéro spécial sur la digitalisation.
Mais parallèlement, on apprend aussi que le coût de fonctionnement énergétique d’Internet représente environ 2% de la consommation globale d’électricité, soit 9 milliards de dollars chaque année. 10 requêtes sur Google équivalent environ à 30 minutes d’éclairage d’une lampe de bureau. Si on multiplie cette donnée par 3 milliards d’utilisateurs, on se rend compte que l’impact global est conséquent.
On apprend aussi que chaque transaction de bitcoin consomme 215 KWh (autant qu’un ménage américain en une semaine) et qu’on dénombre 300’000 opérations par jour avec le bitcoin, ce qui veut dire que l’énergie consommée annuellement rien que pour le bitcoin pourrait alimenter 2,35 millions de foyers américains.
Dans le cadre de son étude sur les enjeux et opportunités de l’économie numérique, le SPECO et Innovaud ont défini neuf domaines d’activités à analyser. Un de ces domaines est l’énergie et l’environnement.
Ainsi, nous avons l’honneur de poser les questions suivantes au Conseil d’État :

  • Est-ce que le Conseil d’État estime que cette digitalisation va engendrer des économies d’énergie ? si oui, peut-on estimer, ou au moins identifier ces économies ?
  • Plus globalement, quelles améliorations l’économie numérique apporte-t-elle à l’environnement ?

 
Maurice Mischler