Commission interparlementaire HES-SO

Fondé sur l’article 19 de la Convention sur la participation des parlements (CoParl), le présent postulat demande au Comité gouvernemental d’examiner l’opportunité des mesures renforçant les filières des professions en pénurie persistante. Les métiers de la transition énergétique, des soins, du social, du numérique (MINT), de l’ingénierie manquent particulièrement d’effectifs pour répondre aux défis sociétaux contemporains.

Les Hautes écoles spécialisées déploient aujourd’hui déjà des efforts considérables pour former ces métiers d’une importance cruciale pour le tissu économique et social des cantons romands. Il s’agit en premier lieu de rendre les formations plus attractives et accessibles pour la jeune génération concernée.

Tant la situation tendue en matière d’approvisionnement de gaz ou d’électricité que les plans de réduction des émissions de gaz à effet de serre impliquent urgemment la disponibilité de personnes qualifiées en mesure d’isoler les immeubles, de remplacer la plupart des installations de chauffage par des énergies renouvelables, d’accompagner la mobilité douce ou électrique. La demande est d’ores et déjà supérieure à l’offre dans les métiers de la transition ; les besoins sont considérables cette décennie pour réussir la stratégie énergétique 2050.

Pandémies, épidémies, vieillissement de la population : les professions de la santé et du social exigent elles aussi du personnel dûment formé en nombre plus important. Les places de stage manquantes peuvent trouver des alternatives (simulation des soins, assistance en établissements médico-sociaux et en institutions sociales, etc.) ou d’autres modalités de formation. Une offensive de formation doit permettre de retrouver l’équilibre du personnel socio-sanitaire résident et transfrontalier, évitant d’assécher des hôpitaux et institutions sociales de France voisine ; il en est de même avec les soignantes et soignants formés dans des pays plus éloignés, qui ont besoin d’eux tout autant.

Les filières d’ingénieries comme celles de l’informatique et des nouvelles technologies paraissent manquer d’attrait, alors que l’évolution sociétale et économique exige des effectifs nombreux, capables de maîtriser des techniques conciliables avec la durabilité.

Les signataires du postulat prient le Comité gouvernemental de renseigner la Commission interparlementaire de contrôle (CIP HES-SO) sur les démarches et la coordination qui sont entreprises pour répondre à la situation de pénurie – des étudiant-e-s, des enseignant-e-s, du personnel de recherche appliquée – notamment dans les domaines de la santé, du social, des transitions énergétique et numérique.