Interpellation

Réchauffement climatique : Plus vite, plus chaud, plus fort.

C’est le titre d’un article[1] inquiétant paru vendredi 9 juin dans le journal français Libération.
Cet article décrit la mise à jour des principaux indicateurs climatiques du rapport du GIEC 2021 sur la base de nouvelles données émanant d’une vaste étude internationale publiée le jeudi 8 juin dans la revue Earth System Science Data.

Ces nouvelles données indiquent que le réchauffement s’accroit désormais de plus de 0.2°C par décennie ce qui est énorme selon le chercheur CNRS et co-auteur de l’étude Pierre Friedlingstein interviewé par Libération. En cause, les émissions de gaz à effet de serre qui augmentent toujours et encore d’environ 1% par an alors qu’il faudrait les réduire de 5-7%. Son message : réduire massivement et absolument les émissions de GES le plus rapidement possible.

Dans la même édition de Libération, une interview[2] avec la glaciologue Heïdi Sevestre à propos d’une étude publiée dans Nature Communications qu’elle qualifie d’électrochoc. Il est question de l’effondrement d’un des piliers du système climatique avec la disparition d’ici 2030 – au lieu de 2040 – de la banquise d’été de l’océan du Nord de l’Arctique. Cette perte aura pour conséquence la déstabilisation du climat mondial et la génération de phénomènes météorologiques extrêmes partout.

Elle explique que si on ne réagit pas immédiatement, pas dans cinq ans mais cette semaine ou ce mois-ci, on va perdre la banquise le reste de l’année et d’autres écosystèmes tomberont. Pour éviter le pire, elle répète qu’on n’a pas d’autre choix que de se débarrasser des énergies fossiles, promouvoir les énergies renouvelables et miser sur la sobriété.

Au vu de l’accélération du dérèglement climatique, j’ai l’honneur de poser les questions suivantes au Conseil d’État :

  • Est-ce que le plan climat vaudois et ses objectifs restent suffisants pour contrer le réchauffement climatique et s’y adapter selon ces nouvelles données ?
  • Quelles mesures supplémentaires pourraient immédiatement être mises en place par le Conseil d’État pour diminuer les émissions de GES, notamment les émissions de méthane et de protoxyde d’azote ?
  • Quelles mesures supplémentaires pourraient immédiatement être mises en place par le Conseil d’État pour se débarrasser des énergies fossiles ?
  • Par quels moyens le Conseil d’État pourrait-il davantage promouvoir les énergies renouvelables ?
  • Quelles sont les possibilités pour le Conseil d’État d’encourager encore plus la sobriété qui va de pair avec la réduction des émissions de GES ?
     

[1]https://www.liberation.fr/environnement/climat/rechauffement-climatique-plus-vite-plus-chaud-plus-fort-20230608_AHQM3W4R2VAMZES3ZJLL7ZHNOI/

[2]https://www.liberation.fr/environnement/climat/fonte-des-glaces-larctique-pilier-de-notre-climat-a-subi-une-perte-irreversible-20230608_UUZOO4FGSFDT5IGIZ6R7JIN3LM/