Interpellation

Le
Conseil d’Etat communiquait le 27 mai dernier sur la
« silveréconomie », comme une opportunité pour le
Canton. Il présentait le rapport sur ce sujet, inscrit dans la
collection de rapports « Prospectif », soit diverses
études thématiques publiées sous la responsabilité éditoriale de
Statistique Vaud permettant, notamment, d’alimenter les réflexions
de la commission de prospective.

Rappelons
que cette commission prospective, organe prévu à l’art. 72 de la
Constitution vaudoise, a publié en juin 2017 son rapport « Vaud
2035 », ayant notamment servi au Conseil d’Etat pour établir
son programme de législature.

Ces
publications et ces réflexions sont très intéressantes et il n’est
pas à démontrer l’utilité de se baser sur des travaux
statistiques, scientifiques et prospectifs pour prévoir et
gouverner.

Le
rôle de cette commission et son organisation ne semblent cependant
pas suffisamment être mis en avant, en particulier au vu des enjeux
actuels en termes d’urgence climatique et/ou de la difficulté de
donner voix à certaines catégories de la population de notre
Canton. Nous pensons notamment aux nombreux jeunes qui descendent
dans la rue ou au tiers de notre population de nationalité
étrangère.

Au
vu de ce qui précède, j’ai ainsi l’honneur de poser les
questions suivantes au Conseil d’Etat :

  1. Dans
    quelle mesure, les études prospectives publiées se basent-elles
    sur des sondages, consultations et/ou implications des parties
    prenantes et de leurs besoins ?
  2. Dans
    le cas du rapport sur la silveréconomie, les principaux intéressés,
    soit les seniors, ont-ils pu contribuer à faire part de leurs
    besoins et intérêts ?
  3. Concernant
    l’organe de la commission de prospective, comment est-il composé
    et comment travaille-t-il pour la rédaction de son rapport ?
  4. Dans
    quelle mesure la commission de prospective reflète-t-elle la
    composition et les aspirations de la société vaudoise dans son
    ensemble ?

Etienne Räss