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Le Conseil fédéral est chargé de modifier la LiMA afin de permettre l’introduction d’une option “achat” pour les pompes à insuline.
Près de 5% de la population suisse souffrent d’un diabète. Une partie de ces personnes ont besoin d’une pompe à insuline (diabète de type 1). Comme le relève notre collègue Brigitte Crottaz dans son interpellation 18.4143, ce matériel peut représenter un surcoût pour les patient·e·s qu’on peut évaluer à 1300 francs par année et par malade, en comptant la franchise, la quote-part, ainsi que la location de la pompe et l’achat du matériel. Le prix des pompes à insuline est par ailleurs, en Suisse, deux fois plus élevé que dans d’autres pays européens comme le précise le Surveillant des prix dans un rapport datant de 2017.
Or, faute de moyens, des malades cessent d’utiliser leur pompe (ce qui présente un risque d’un moins bon contrôle de leur maladie) ou ont des traitements mal adaptés à leur pathologie. Les dégâts sur leur santé sont alors bien plus importants et coûteux à gérer. Sur un plan médical, le choix restrictif des pompes à insuline disponibles sur le marché suisse (alors qu’il en existe une grande variété) limite les possibilités de gestion du diabète des patients et des patientes.
L’option d’achat que le Conseil fédéral est chargé de mettre en œuvre permettrait de sérieuses économies:selon le Surveillant des prix, l’achat de l’appareil devient plus économique que la location déjà avant 3 ans d’utilisation. Ainsi, en intégrant une option d’achat dans la LiMA pour les pompes à insuline, il serait possible de réaliser des économies à hauteur de 65 millions sur 8 ans. À noter que, afin de garantir l’accès aux nouvelles technologies, cet achat devrait pouvoir être remboursé régulièrement, par exemple tous les quatre ans.
Léonore Porchet