Interpellation

En Suisse, près de 1,8 million de personnes soit 20% de la population vivent avec un handicap. Le but d’autonomie de ces personnes est mis à rude épreuve dans notre société validiste. Leur représentation au sein de nos parlements, administrations ou postes à responsabilité est souvent limitée. Il est pourtant essentiel d’améliorer leur inclusion pour permettre la réalisation d’une véritable société du « vivre-ensemble ».

Plusieurs politiques publiques sont touchées par le domaine du handicap : la santé, la mobilité ou encore la formation sont des exemples que l’on peut citer. Parmi ces aspects, les aménagements de l’espace public sont en particulier bien trop souvent inadaptés ou dangereux (trottoirs partiels ou absents, obstacles visuels ou physiques, etc.), notamment et y compris en cas de travaux. De nombreux immeubles (publics ou d’habitation) demeurent par ailleurs encore difficilement accessibles ou inadaptés. Pourtant, la LHand impose bien l’adaptation des constructions et installations ; une obligation mise en œuvre au niveau vaudois par l’art. 36 du Règlement d’application de la Loi sur l’aménagement du territoire et les constructions (« RLATC »). Une adaptation qui devrait également intervenir en ce qui concerne le domaine public, notamment et y compris afin de permettre aux personnes souffrant d’un handicap d’être le plus autonomes possibles dans leurs déplacements.

Face à cette réalité, en 2022, Neuchâtel a créé un poste de préposée à l’inclusion des personnes vivant avec un handicap. Son rôle est de jouer un rôle central dans la mise en œuvre de la loi cantonale neuchâteloise sur l’inclusion des personnes vivant avec un handicap.

Dans le programme de législature 2023-2027, il est spécifié que le Conseil d’Etat souhaite « Adapter les dispositifs légaux pour répondre aux obligations constitutionnelles du Canton de Vaud et à la Convention des droits des personnes en situation de handicap (CDPH) et nommer un répondant au sein de l’administration cantonale. ».

Face à cette promesse, je souhaiterais interpeller le Conseil d’Etat avec les questions suivantes :

  • Le poste envisagé dans le programme de législature a-t-il déjà été mis au concours ?
  • Si non, dans quel délai l’élaboration du cahier des charges et in fine la nomination d’une personne à ce poste sont-ils envisagés ?
  • Dans la procédure de recrutement, comment le Conseil d’Etat pense-t-il prendre en compte la situation potentielle de handicap des postulants et postulantes ?
  • De quelle manière seront développées les considérations particulières liées à la mobilité et aux aménagements publics dans le cadre de ce poste ?
  • Comment, dans l’intervalle, le Conseil d’Etat envisage-t-il de favoriser l’inclusion des personnes en situation de handicap dans le Canton de Vaud ?