Hier, c’était le 8 mars, journée internationale des droits des femmes. L’occasion, une nouvelle fois, de rappeler que, même en Suisse, les femmes restent discriminées à de nombreux égards et dans de nombreux domaines de la vie en société. Si certaines de ces discriminations sont plus connues et thématisées, telles que les écarts salariaux ou l’inégalité de répartition des tâches domestiques, d’autres, comme celles touchant au secteur de la santé, restent dans l’ombre. Et pourtant, il en va là de la vie, et de la survie, de la majorité de notre population !

Ainsi, historiquement, la médecine est une science établie sur le standard masculin. Bien que les mentalités aient quelque peu évolué au cours du 20ème siècle, il n’en reste pas moins qu’il règne toujours au sein du milieu médical à la fois un aveuglement face aux spécificités de genre lorsqu’elles sont bel et bien existantes, et en même temps des stéréotypes de genre poussant à des traitement différents alors qu’aucune spécificité objective ne les exigent. Il est donc nécessaire de mieux tenir compte du genre en médecine, tant il influence la situation sociale, les conditions et les parcours de vie et les comportements en matière de santé.

C’est dans ce sens que les députées vertes se mobilisent et déposent au Parlement vaudois tout un bouquet d’interventions, développé sous l’impulsion du groupe Egalité des Vert∙e∙s vaudois∙es, pour mieux prendre en compte les femmes et les personnes LGBTIQ+ en matière d’accès à la santé et de prise en charge spécifique :
-la députée Rebecca Joly déposera ainsi une intervention sur le congé menstruel
-Nathalie Jaccard défendra l’accès à la santé des femmes précarisées
-Alice Genoud tentera de supprimer les biais de genre dans la prise en charge médicale des femmes
-Sabine Glauser Krug thématisera les violences gynécologiques et obstétricales
-Et Sylvie Podio déposera une interpellation sur l’accès aux soins des personnes trans, pour que soit respecté leur genre dans le milieu médical, que médecins et personnel médical soient mieux formés à une prise en charge bienveillante et non discriminatoire et que soient remboursés les traitements de transitions.