L’imperméabilisation des sols, soit le recouvrement permanent d’une parcelle de terre et de son sol par un matériau artificiel imperméable tel que l’asphalte ou le béton, est un mécanisme devenu paradoxalement naturel et inaperçu de notre développement et de notre urbanisme. Sans réfléchir, des surfaces entières ont été rendues imperméables, et pas seulement avec des bâtiments. Des trottoirs, des places, des parkings, des aires de stockage ou même cours d’école ont été inutilement recouverte de bitume. A tel point que le manque de perméabilité est devenu un problème pesant dans notre canton qui affiche un taux d’imperméabilisation supérieur à la moyenne suisse.

L’imperméabilisation pose problème car l’eau ne pouvant plus pénétrer les sols, cela accroît les dégâts causés par le ruissellement et les crues ; de nombreuses espèces tributaires du sol pour se développe perdent leur écosystème et disparaissent ; et les îlots de chaleur augmentent faisant de plus en plus surchauffer les villes en été.

Le dérèglement climatique va encore accentuer ces problèmes, avec des épisodes orageux plus forts ainsi qu’une augmentation des températures. La pression sur notre territoire n’en sera que plus grande, il est donc nécessaire de prendre cette problématique de l’imperméabilisation à bras le corps et ceci sans attendre.

C’est pourquoi les Vert∙e∙s demandent aujourd’hui par la pluie de la députée Alice Genoud que le Canton de Vaud mette sur pied une stratégie pour contrer l’imperméabilisation des sols. Une politique globale en la matière manque cruellement et il devient urgent d’inciter les différents acteurs et actrices à tous les niveaux à se préoccuper de cette question.

Il serait par exemple possible de modifier la LATC pour taxer l’imperméabilisation et d’allouer les moyens ainsi récoltés à un fonds de reconversion des surfaces ; d’adapter les parkings et de créer des toitures végétalisées ; de réfléchir à des outils de sensibilisation et à des arguments financiers qui incitent les propriétaires privé-e-s à désimperméabiliser leur(s) parcelle(s) ; d’inciter les communes à s’emparer de cette question, avec par exemple un fonds dédié ; de développer une réflexion globale lors des renaturations de rivières ou dans l’analyse des bassins versant, afin d’également intégrer une politique de désimperméabilisation préventive.