En 2011, les Vert∙e∙s intervenaient déjà au Grand conseil pour adapter la Loi cantonale sur les procédés de réclame (LPR) à la modernité et interdire, par ce biais, la publicité à caractère sexiste. Publicité finalement interdite 7 ans après. Aujourd’hui, une nouvelle adaptation s’avère nécessaire, et les Vert∙e∙s espèrent que cette dernière adviendra plus rapidement : celle de l’interdiction de toute publicité pour des produits, services ou prestations contrevenant aux engagements pris, par le Canton et les communes, en termes de protection du climat (tels qu’illustrés, par exemple, dans les plans climat cantonal et communaux).

En effet,  alors que de nombreuses communes, ainsi que le Canton, se sont dotés de politiques climatiques ambitieuses et promeuvent des actions concrètes en matière climatique, ils se voient en même temps imposer dans leurs rues des publicités directement contraires à ces engagements, notamment car elles mettent en avant des produits fortement émetteurs de gaz à effet de serre. Ceci d’ailleurs souvent d’une façon faussée ou biaisée. Ce qui pose non seulement un problème de cohérence mais peut aussi engendrer un effet contre-productif quant aux démarches entreprises. Pourtant, il n’est actuellement pas possible ni pour le Canton ni pour les communes de s’opposer à une publicité de ce type sur leur espace publique. Et ce alors même que d’autres villes et pays, comme Amsterdam ou la France, vont justement actuellement dans ce sens.

C’est pourquoi le député des Vert∙e∙s David Raedler demande par voie de motion de modifier la LPR pour doter les communes de la compétence de restreindre des publicités dont le contenu serait frontalement contraire aux engagements pris et promus en matière climatique. Il appartiendrait alors à chaque commune de procéder à l’appréciation de chaque cas pour juger de la nécessité de son intervention.