Examen annulé à la HEP (développé le 20 février)
Juste avant l’annonce des résultats d’un examen, des étudiant·e·s du secondaire II de la HEP Lausanne ont reçu un email les informant de l’annulation de la correction de cet examen – un dossier complexe comptant pour moitié sur la note finale – en raison de la maladie de la professeure référente. N’ayant pas pu trouver de solution alternative pour la correction, la HEP a annulé l’évaluation du dossier de séminaire et n’a considéré que l’examen écrit. Le travail conséquent des étudiant·e·s a donc été ignoré, malgré sa disponibilité pour évaluation.

La modification des conditions de réussite d’un module en cours de semestre est-elle conforme aux législations en vigueur sur la validation des diplômes ? Quelles mesures sont prises en cas d’absence d’un évaluateur ou une évaluatrice pour la correction des travaux et examen ? Aucun système de suppléance n’existe-t-il et s’il existe, pourquoi n’a-t-il pas été mis en place dans ce contexte ? Ce sont quelques questions parmi d’autres posées par Rebecca Joly dans son interpellation déposée début février au Grand Conseil.

Relations sexuelles enseignant·e·s – élèves majeur·e·s (déposé le 27 février)
Comme le relevait la RTS le samedi 17 février, les relations sexuelles entre enseignant·e·s et élèves majeur·e·s ne sont pas interdites à l’école postobligatoire dans la plupart des cantons romands. Seul le Canton de Genève applique une tolérance zéro à ce sujet et a édicté une directive claire en la matière. Le département de l’instruction publique genevois (DIP) précise d’ailleurs que « le personnel enseignant doit adopter une distance adéquate eu égard au rôle d’autorité qu’ils et elles exercent sur les élèves » et que « tout comportement, même consenti, touchant l’intégrité sexuelle est proscrit ».

Si une liaison sexuelle librement consentie entre deux personnes adultes est tout à fait inattaquable sur le plan juridique, elle pose cependant problème lorsque celle-ci a lieu dans le cadre d’un rapport hiérarchique direct ou indirect. En plus d’un ascendant évident qu’il existe dans cette situation, le risque de biais quant aux notes données ou décisions prises au sujet des élèves remet en cause, à juste titre, la probité des instituts de formation dans leur ensemble.

Par la voix du député Yannick Maury et des cosignataires de la motion, les Vert·e·s demandent au Conseil d’État d’interdire explicitement au corps enseignant du secondaire 2 d’entretenir des relations intimes avec des élèves en modifiant la Loi sur l’enseignement secondaire supérieur (LESS) ou en procédant par voie de directive comme le Canton de Genève.

Postulat : « Optimisons les horaires scolaires pour améliorer les performances et la santé des élèves » (déposé le 27 février)
L’heure du début des cours est différente pour chaque établissement scolaire et est fixée d’entente entre celui-ci et les autorités communales, après consultation du conseil d’établissement. D’un établissement à l’autre, des différences notables existent. Ainsi, si certains établissements démarrent les cours à 8h30, d’autres commencent par exemple à 7h40, voire plus tôt. Avec la durée des trajets en transport en commun, certains adolescent·e·s des régions périphériques doivent quitter leur maison avant 7h du matin, ce qui n’est pas sans conséquence sur leur santé et leurs résultats.

Si nous agissons directement à la source, sur les conditions cadres qui influencent le bien-être de notre jeunesse, cela permettrait de régler à la racine des problèmes qui coûtent ensuite à la société et à l’Etat, avec des services surchargés qui n’arrivent plus à répondre correctement aux besoins de santé.

En effet, plusieurs études récentes, dans différents pays, démontrent l’impact significatif des horaires scolaires sur les performances des élèves et sur leur santé mentale. Ces recherches suggèrent que pour les adolescent·e·s en particulier, un démarrage de l’école plus tardif peut être bénéfique en raison de leurs rythmes circadiens naturels, comme le relève notamment l’article « Les horaires scolaires nuisent à la santé des adolescents » (RTS, 11 février 2024, https://www.rts.ch/info/suisse/14682735-les-horaires-scolaires-nuisent-a-la-sante-des-adolescents.html).

Par conséquent, au vu de l’évolution de la société et d’une meilleure connaissance de l’impact des horaires sur les adolescent·e·s, il serait cohérent de revoir nos pratiques et de modifier les règles existantes afin de commencer les cours plus tard à partir du secondaire I.

Par la voix du député Vincent Bonvin, les Vert·e·s ont déposé un postulat demandant au Conseil d’Etat d’étudier la possibilité de faire commencer la première période des élèves du secondaire dès 9h environ, en fonction des spécificités de chaque région et dans le respect du cadre de l’art. 70 de la LEO. De plus, le postulat demande d’étudier l’impact réel d’un passage des débuts des cours à 9h sur la santé mentale et les résultats scolaires des élèves vaudois du secondaire.