Interpellation

Juste avant l’annonce des résultats de leur session d’examen, certains étudiants et étudiantes de la HEP Lausanne recevait un bien curieux mail les avertissant que la correction de l’un de ces examens, soit le rendu d’un dossier complexe, était purement et simplement annulée. Il s’agissait d’un examen obligatoire du cursus d’enseignement au secondaire II. Si le principe même d’annuler une modalité d’examen en cours de semestre est questionnable, la raison invoquée interpelle encore plus. En effet, la HEP invoque pour l’annulation de l’évaluation du dossier de séminaire l’absence pour maladie de la professeure référente. Ainsi, l’équipe formatrice n’aurait pas réussi à s’organiser pour corriger à sa place les dossiers rendus par les étudiants.

L’évaluation du dossier rendu a été tout bonnement annulé et remplacé par la seule évaluation de l’examen écrit. Le travail important fourni par les étudiants et étudiantes a donc été tout bonnement mis à la poubelle, alors qu’il existe bel et bien, il a été rendu et est à disposition de la HEP.

Outre qu’une modification des conditions de réussites au milieu de semestre est, en soi, scandaleuse, la raison invoquée nous paraît douteuse. Ainsi, nous avons l’honneur de poser les questions suivantes au Conseil d’Etat

  • La modification des conditions de réussite d’un module en cours de semestre est-elle conforme aux législations en vigueur sur la validation des diplômes ?
  • Quelles mesures sont prises en cas d’absence d’un évaluateur ou une évaluatrice pour la correction des travaux et examen ?
  • Pourquoi aucun système de suppléance n’existe, respectivement s’il existe, pourquoi n’a-t-il pas été mis en place dans ce contexte ?
  • Finalement, ce changement de modalité de dernière minute n’implique-t-elle pas un risque élevé de recours de la part des étudiants et étudiantes qui auraient échoué au module car ils auraient pu réussir avec l’évaluation complémentaire qui leur est refusé ?
  • Plus généralement, l’absence longue durée de la personne responsable ainsi que l’incapacité de l’équipe en place de la remplacer n’est-il pas un signe des problèmes de management récurrents déjà signalés ?