Communiqué commun Les Vert·e·s vaudois·es et PS Vaudois

Une baisse d’impôts a de nombreux impacts et implications sur le fonctionnement de l’Etat. Elle ne doit pas être proposée à la hâte, au début de la pause estivale qui voit l’activité parlementaire et des commissions fortement ralentie.

Le 19 septembre, la COFIN a à nouveau été réunie pour échanger avec la Conseillère d’Etat en charge des finances Valérie Dittli. Lors de cette séance, Mme Dittli a dû être accompagnée par la présidente et la vice-présidente du Conseil d’Etat, Christelle Luisier et Nuria Gorrite. Une situation inédite et inquiétante qui suscite des interrogations sur la bonne marche de nos institutions et la capacité de gestion de la Cheffe du département des finances.
Ce projet de décret contesté a donc été analysé à la rentrée, en urgence, puisqu’un vote du Grand Conseil est nécessaire avant le 15 octobre. De plus, les députée·e·s non-membres de la COFIN n’ayant pas pu avoir accès au budget détaillé, le vote se base sur des éléments peu concrets. Ainsi, les décisions sont prises à l’aveugle.
Le contexte institutionnel presse donc les député·e·s à prendre des décisions sans qu’iels connaissent les conséquences effectives de leurs votes et le manque d’anticipation dont a fait preuve le gouvernement est préoccupant.

Baisses fiscales: où couper ?

En baissant les impôts de plus aisé·e·s de notre canton, c’est une réduction de la marge de manœuvre de l’Etat qui est choisie. A une période où les primes-maladie augmentent chaque année fortement, où la transition écologique doit être financée, celles et ceux qui ont besoin de l’aide de l’Etat devront-elles et ils faire sans? Se dirige-t-on vers une période d’austérité?

En opposition à la proposition gouvernementale, la minorité de la Commission des finances, composée des commissaires de gauche, a préféré l’instauration d’un crédit d’impôt qui permettrait aux contribuables de bénéficier d’une économie annuelle de 112 CHF par personne. Cette proposition, en comparaison de celle du Conseil d’Etat, est bénéfique pour 96% des contribuables vaudois·es, alors que seuls les revenus élevés seraient avantagés par la proposition du gouvernement. Malheureusement, la majorité bourgeoise du Grand Conseil a refusé cette proposition.