Depuis toujours, l’égalité est au cœur du combat écologiste. Dimanche, cela fera 50 ans que les Suissesses obtenaient enfin le droit de vote, 12 ans après les Vaudoises. Mais, si les Vaudoises avaient alors été pionnières, il reste encore beaucoup de chemin à parcourir pour que les femmes soient aussi présentes en politique que leurs homologues masculins. Car il ne suffit pas d’en rester au principe, il s’agit de s’efforcer de la traduire en réalité concrète et là, les chiffres ne mentent pas et les femmes ne sont actuellement :

– que 32% dans les législatifs des villes suisses
– à peine 30% dans les législatifs cantonaux
– moins de 25% dans les exécutifs cantonaux
– 27% dans les exécutifs des villes suisses. A noter d’ailleurs qu’ici, si le nombre de femmes a plus que quadruplé entre 1983 et 2001, il stagne depuis ![1] Preuve qu’aucune évolution positive n’est jamais acquise et qu’il s’agit encore et toujours de la renforcer.

Dans ce paysage encore insatisfaisant, les Vert∙e∙s font figure de phare, puisque c’est dans leurs rangs que l’on trouve, à chaque niveau d’élection, le plus grand nombre d’élues. Il serait souhaitable que tous les partis prennent également leurs responsabilités. En effet, si les Vert∙e∙s appliquent, de fait, depuis leur fondation déjà, le principe de parité, il n’en est de loin pas de même partout et plus l’on va sur la droite de l’hémicycle, plus de progrès restent à faire. Pourtant, les Suissesses représentent plus de la moitié de la population suisse ; le pouvoir doit donc également être partagé. Et l’effort pour y arriver également.

Un état de fait à se rappeler à l’aube des élections communales du 7 mars dans notre canton, où les Vert∙e∙s présentent, cette fois encore, un nombre total de candidatures paritaire.

[1] https://www.bfs.admin.ch/bfs/fr/home/statistiques/politique/elections/femmes.html