La production de plastique mondiale a atteint presque 400 millions de tonnes,  dont les déchets finissent en grande partie dans les océans. Mais aussi dans le Léman. Cela met en danger non seulement les écosystèmes aquatiques, mais aussi la santé humaine puisque ces déchets se décomposent en infimes particules de micro plastiques qui finissent par se retrouver dans la chaîne alimentaire.  Alors que de nombreux pays ont interdit, ces dernières années, le plastique à usage unique, et que la vielle de Genève a fait il y a deux mois, il est temps que notre canton le fasse également. C’est pourquoi la députée verte Nathalie Jaccard interviendra demain au Grand conseil.

Le recours au
plastique s’est développé de manière démesurée. A tel point que des millions de
tonnes de déchets plastiques sont annuellement déversées dans les océans, ce
qui met non seulement en péril la faune et la flore marines, mais porte
également une atteinte indirecte à notre santé. En effet, ces déchets se
décomposent en infimes particules de micro plastiques qui se retrouvent au
final dans la chaîne alimentaire. Des scientifiques ont trouvé des fibres de
plastique, des fragments et des microbilles dans les poissons de mer et d’eau
douce, capturés dans la nature et dans les élevages. Plus d’une centaine
d’espèces de poissons ont été retrouvés avec du plastique dans leur estomac,
dont la moitié que nous consommons. Ces microplastiques se transforment en nano
plastiques qui pénètrent les tissus et organes humains.

Le Parlement européen
a récemment largement voté l’interdiction d’une dizaine de produits
représentant 70% des déchets retrouvés dans les océans et cours d’eau dès le
1er janvier 2021. Sont touchés les bâtonnets de ballons gonflables, bâtonnets
de coton-tige, couverts jetables, pailles, touillettes en plastique, etc.

Plus près de nous, l’Association
pour la sauvegarde du Léman a récemment révélé qu’environ 50 tonnes de
plastiques sont rejetées chaque année dans le lac Léman, ce qui a notamment
poussé la ville de Genève a interdire le plastique à usage unique dès 2020.
D’autres communes genevoises ont également mis en place des initiatives visant
à réduire ou interdire l’utilisation du plastique, voire à abandonner les
objets à usage unique.

Il s’agit maintenant pour
notre canton d’emboîter le pas de nos voisins en prenant, à son tour, un ensemble de mesures visant à bannir l’usage
du plastique à
usage unique dans l’administration
cantonale, au sein des organismes subventionnés par l’État, ainsi que toutes
les manifestations qu’il organise, subventionne ou autorise. Et d’étudier les
possibilité de l’interdire, à terme, dans l’ensemble du canton. C’est ce que
demandera demain la députée verte Nathalie Jaccard au Conseil d’Etat.