Les Vert∙e∙s vaudois∙es, réuni-e-s ce soir en comité élargi ,ont prononcé leurs recommandations de vote en vue de la votation fédérale du 9 février prochain. Ils recommandent d’accepter les deux objets soumis au vote, soit l’initiative « Pour des logements abordables » de l’ASLOCA et la modification du code pénal visant à étendre la norme antiraciste à l’orientation sexuelle.

OUI à  «Davantage de logements abordables »

Les Vert∙e∙s vaudois∙es soutiennent
l’initiative de l’ASLOCA. Disposer d’un toit est en effet un besoin fondamental,
tout comme la nourriture, l’eau, les vêtements et l’air pur. Chacun-e doit donc
pouvoir avoir accès à un logement convenable, à un prix abordable. La Constitution
fédérale le prévoit d’ailleurs déjà, puisqu’elle stipule que toute personne qui
cherche à se loger doit pouvoir trouver, pour elle-même et sa famille, un
logement approprié à des conditions supportables. L’initiative permettra donc
enfin de faire appliquer ce mandat constitutionnel.

Un OUI est également
nécessaire car l’appétit des spéculateurs qui visent profits et rendements
maximaux entraîne, en général, des loyers bien supérieurs en moyenne à ceux qui
prévalent dans les coopératives d’habitation, ou pour les logements gérés par
des communes ou des fondations d’utilité publique (deux loyers mensuels d’écart
sur 1 an, voire même 3 dans les villes-centres!). En encourageant les loyers
modérés, l’initiative permet de soustraire des habitations à la spéculation et
au profit.

Enfin, isoler et assainir les
bâtiments est crucial pour le climat. Les subventions allouées permettent d’en
réduire les coûts. Malheureusement, les propriétaires qui finissent par
congédier leurs locataires pour vider leurs bâtiments et les transformer en
immeubles de luxe reçoivent aussi ces subventions. Accepter l’initiative
permettra de mettre un terme à cette pratique et de favoriser les
assainissements sans faire exploser les loyers.

OUI à la modification du code pénal et du code pénal militaire (Discrimination et incitation à la haine en raison de l’orientation sexuelle)

Les Vert∙e∙s vaudois∙es
soutiennent également cette modification du code pénal et du code pénal
militaire. Les violences (verbales et discriminations) subies par les personnes
homosexuelles sont quotidiennes : au-delà des cas les plus graves de violence physique,
la violence verbale et le harcèlement engendrent des souffrances et poussent
même, trop souvent, les personnes concernées à attenter à leurs jours (en
témoigne le taux de suicide inquiétant chez les jeunes homosexuel-le-s)
.
Pourtant, en l’état actuel du droit, si une personne homosexuelle subit une
atteinte à l’honneur, elle peut certes porter plainte, avec néanmoins peu de chances
de succès, mais lorsque la communauté homosexuelle subit une telle atteinte,
aucune disposition pénale ne permet de poursuivre l’auteur-e des insultes. Les
associations ne sont ainsi pas habilitées à porter plainte. Pourtant,
l’homophobie ne relève pas de la liberté d’expression, elle est intolérable et
doit être punie. La modification de loi aurait, en outre, l’énorme avantage que
les infractions à la norme pénale antiraciste sont poursuivies d’office.

Cette modification du code
pénal est, en outre, demandée depuis longtemps par de nombreux organes
internationaux des droits humains ainsi que plusieurs organisations de la
société civile suisse. Ce serait aussi une manière de faire remonter la Suisse
de sa 27ème place médiocre (sur 49) dans le classement européen du
respect des droits des personnes LGBTIQ*.