Les Verts saluent la présentation, cette année encore, d’un budget équilibré pour le canton. L’introduction anticipée dans le canton de la troisième réforme de la fiscalité des entreprises (RIE III) est maîtrisée et l’aspect social de la réforme pleinement intégré. Après ce paquet RIE III, les Verts en appellent maintenant à la définition d’un plan d’action pour répondre à l’urgence toujours croissante de faire face au défi climatique. Il n’y a plus de temps à perdre !
Les Verts saluent, cette année encore, la maîtrise du Conseil d’Etat à majorité rose-verte dans le savant équilibre charges-investissements qui permet au Canton de répondre aux défis qu’il rencontre tout en continuant à rester dans les chiffres noirs. Ce budget 2019 ne fait pas exception, malgré l’introduction anticipée de la RIE III cantonale. Les Verts sont en particulier satisfaits que l’aspect social de cette réforme soit pleinement intégré au budget. Pour rappel, le taux d’effort de chaque Vaudoise ou Vaudois dans le paiement de sa prime d’assurance maladie est désormais plafonné à 12% depuis ce mois de septembre, pour passer ensuite à 10% en 2019, ce qui soulagera le budget de très nombreux ménages vaudois. Cela ne résout cependant pas le problème d’un système de santé à bout de souffle, victime de décisions absurdes prises par un parlement fédéral gangréné par les lobbies privés et qui ne cesse de prendre des décisions qui pèsent sur les finances du Canton.
Les Verts se plaisent, en outre, à souligner les efforts faits pour renforcer l’intégration de tous au sein de notre société, que ce soit en proposant des mesures pour renforcer l’intégration et l’autonomie des migrants, ou encore en donnant plus de moyens à l’OCTP.
Les Verts saluent, enfin, les efforts consentis pour l’environnement. Mais si 22 millions supplémentaires sont, par exemple, annoncés pour le DTE, 15 millions proviennent, en fait, de la Confédération dans le cadre du programme bâtiment et seuls 7 millions sont investis par le Canton. Il eût été souhaitable que le Canton s’aligne sur l’apport fédéral plutôt que de n’en consentir que moins de la moitié. En outre, si, sur 100 francs dépensés en 2019, 1.20 francs le seront pour l’environnement, auxquels l’on peut ajouter une partie des 3.53 francs consacrés au trafic (si on pense à la lutte contre la pollution, aux investissements dans les transports publics, etc.), le signal est certes encourageant mais reste insuffisant. A l’heure du défi climatique et de ses effets toujours plus présents, les Verts demandent que le Conseil d’Etat envisage désormais rapidement un paquet climat qui, comme dans le cas de la RIE III, viserait à faire converger divers investissements et politiques pour répondre à l’urgence et anticiper, autant qu’il est encore possible de le faire, ses effets. Non prises en compte, les conséquences de cette bombe à retardement seront ensuite difficilement compensables.