À l’heure de la réorientation du tourisme de montagne vers des solutions « quatre saisons » et des scandales liés aux coûts économiques et écologiques vertigineux des dernières éditions des Jeux Olympiques, les Verts vaudois font part de leur étonnement quant au processus décisionnel retenu par le Conseil d’État pour engager le canton dans une candidature de la « Suisse Occidentale » pour l’organisation des JO d’hiver 2026. Ils demandent à ce que le peuple soit consulté afin de valider cette candidature et ses nombreuses conséquences.
Les Verts regardent avec scepticisme et inquiétude le soutien apporté par le Conseil d’État vaudois au projet de Jeux Olympiques d’hiver 2026 en Suisse Occidentale.
Les Verts s’interrogent notamment sur les conséquences environnementales et financières d’un tel événement. On ne sait pas encore grand chose sur les infrastructures existantes, celles à rénover, à construire, bref :  peu de cas semble être fait de qui paiera et comment, ce qui n’est pas acceptable
Alors que les régions de montagne souffrent notamment d’un développement passé irréfléchi, du réchauffement climatique et d’une concurrence toujours plus grande de « vacances au soleil » à bas-prix, miser sur des infrastructures gourmandes en place et en énergie, et aussi éphémères que coûteuses, relève du non-sens écologique et économique.
Plutôt que de vouloir miser à tout prix sur le prestige international et montrer que « nous aussi on peut le faire », il serait plus utile d’investir le million de franc promis, et ceux qui pourraient suivre, pour cette candidature dans une réelle reconversion de notre tourisme de montagne vers plus de durabilité.
Alors que les Verts avaient interpelé le Conseil d’Etat en mai 2016 (Interpellation Venizelos), ils s’étonnent du processus décisionnel retenu par le Conseil d’Etat. Le gouvernement prend la responsabilité d’engager le canton de Vaud dans cette candidature sans qu’aucun débat démocratique n’ait pu avoir lieu.
Un projet comme celui d’une candidature à l’organisation de Jeux Olympiques doit, selon les Verts vaudois, être longuement débattu, tant il est lourd en implications et conséquences.
Les Verts regrettent que la discussion n’ait pas pu avoir lieu au Grand Conseil, et demandent au Conseil d’État qu’il réfléchisse à organiser un scrutin populaire pour demander aux Vaudoises et Vaudois s’ils souhaitent vraiment s’embarquer dans cette aventure pour le moins périlleuse.