En ces derniers jours de 2016, c’est le moment de faire le bilan non seulement de cette riche année, mais aussi de cette législature.

J’ai en réalité dirigé deux départements depuis 2012. Suite aux assises de la chaîne pénale, c’est à dire de l’ensemble des acteurs de la sécurité, de la police aux prisons, en passant par le système judiciaire, il a été jugé préférable de créer dans le Canton un véritable département de justice et police. Cette réorganisation devait permettre une meilleure collaboration des différents acteurs et ainsi une meilleure efficacité sur l’ensemble de la chaîne. Le Conseil d’Etat a validé cette option en cours de législature et c’est ainsi qu’en 2014 une rocade a été faite : j’ai repris la police cantonale ainsi que le Service de sécurité civile et militaire et ai remis le service du développement territorial à ma collègue Jacqueline De Quattro.

Une chaîne pénale sous un seul toit, une augmentation substantielle des places de détention pour lutter contre la surpopulation carcérale, un renforcement de la police de proximité, une amélioration de la réinsertion à la sortie de prison, cet ensemble de mesures a eu un effet assez spectaculaire : en 3 ans à la tête de ce département, c’est une réduction de la criminalité de plus d’un tiers dans le canton !

Au-delà de la sécurité, j’ai pu initier de nombreuses avancées dans des domaines importants pour la qualité de vie. Je pense en particulier à la politique du logement où nous avons réussi à proposer plusieurs politiques du logement proactives afin de lutter contre la grave pénurie qui sévit dans le canton depuis plus de 15 ans. Une pénurie qui profite avant tout aux promoteurs sans scrupules et qui pèse très lourd dans les ménages de la classe moyenne. Un immobilisme qu’il fallait enfin empoigner, et la L3PL sur laquelle nous voterons le 12 février en est une des plus fortes réalisations. Il faut la faire passer !

A cela s’ajoutent encore quelques autres réalisations en matière de fin de curatelles imposées, de travail avec les communautés religieuses ou du contre-projet « Sauvez Lavaux ».

Ce travail conséquent a été réalisé notamment grâce à la très bonne collaboration avec mes trois collègues du PS. Cette majorité de gauche au Conseil d’Etat a pu démontrer qu’elle savait gouverner pour le bien commun et pour la mise en place de politique plus solidaire et durable, tout en assurant une responsabilité financière.

La présence d’un Vert au Conseil d’Etat est une chance ! Il permet d’insuffler l’écologie politique au cœur du système politique vaudois. Il y a beaucoup à faire, mais notre présence au sein du gouvernement depuis plus de 22 ans a été gagnante.

Le 14 décembre dernier, vous avez renouvelé votre confiance en mon action au Conseil d’Etat. Je vous remercie chaleureusement de ce soutien et suis très motivée pour continuer de porter ce combat avec nos alliés socialistes. Le maintien de notre majorité de gauche au Conseil d’Etat est une nécessité d’autant plus essentielle à la lumière du contexte politique en Europe et Outre-Atlantique, avec un renforcement des droites nationalistes et des réflexes de repli sur soi. Une dynamique que nous connaissons que trop bien également en Suisse. Il nous faut résister et proposer un autre modèle.

Protéger l’avenir, c’est cela l’urgence. Pour les générations futures. Pour une solidarité et une coopération avec l’ensemble du vivant. Protéger l’avenir, c’est ce à quoi je m’engage avec vous toutes et tous.

 Béatrice Métraux, conseillère d’Etat