Les Verts vaudois, réunis ce soir en comité élargi, ont plébiscité l’initiative contre le mitage des Jeunes Vert-e-s suisses. Le texte s’avère réellement nécessaire alors que nous perdons, dans notre pays, encore presqu’un mètre carré de zone verte par seconde et que les problèmes du mitage, de l’étalement urbain et du recul de la biodiversité ne cessent de s’aggraver.  Le cadre légal actuel est insuffisant.
Les Verts vaudois, réunis en comité élargi, recommandent aux Vaudoises et aux Vaudois d’accepter, le 10 février prochain, l’initiative des Jeunes Vert-e-s suisses « Stopper le mitage – pour un développement durable du milieu bâti (initiative contre le mitage) ». En effet, le cadre légal actuel ne suffit plus à endiguer les problèmes de mitage du territoire, d’étalement urbain bâti galopant et des pertes de biodiversité corrélatives étant donné la disparition toujours croissante de terres cultivables et d’espaces verts en général. La deuxième révision de la Loi sur l’aménagement du territoire (LAT) actuellement proposée par le Conseil fédéral fait d’ailleurs craindre une aggravation encore de la situation puisqu’il prévoit de nouvelles mesures pour la construction en dehors des zones à bâtir qui favoriseraient encore plus la progression du bâti aux dépens des espaces verts.
Dans ce contexte, le texte d’initiative contre le mitage doit être soutenu car :
-il permettra de stopper efficacement le mitage du territoire en introduisant une compensation des nouvelles zones à bâtir délimitées, préservant ainsi de nouvelles zones agricoles et assurant un développement de constructions de qualité et durables. Il est important que les besoins en logement soient satisfaits sans pour autant nuire à nos réserves naturelles. Les écoquartiers seront, en particulier, encouragés, ce qui est particulièrement important pour notre canton de Vaud où de nombreux projets sont actuellement en cours (tel que le projet des Plaines-du-Loup à Lausanne ou la revalorisation de la friche de Malley).
-il préservera nos paysages, et donc notre qualité de vie. Les terres cultivables doivent être protégées et des espaces verts non-jardinés préservés et davantage développés (en particulier les hauts marais et les prairies sèches, particulièrement menacés) pour encourager un regain de biodiversité alors même que plus d’un tiers des plantes, animaux et champignons suisses sont actuellement en voie de disparition.
-enfin, il ne bloquera en aucune manière la politique du logement de notre Canton mais orientera simplement son développement vers l’intérieur. Les réserves dans les zones habitées existantes ainsi que dans les zones à bâtir non construites sont bien assez grandes pour répondre aux besoin actuels et futurs sans qu’il ne soit nécessaire de goudronner encore davantage nos champs.