Lors de la séance du Grand Conseil de ce jour, le deuxième débat de la loi sur l’énergie avait à peine débuté qu’un nouvel amendement était déposé par la droite pour fragiliser encore le contenu et la portée de cette loi.
Lors du premier débat, toute une série d’amendements avaient déjà passé la rampe pour fragiliser la loi sur l’énergie, dont l’une des mesures phares est d’obliger la rénovation de bâtiments hautement énergivores lors d’acquisition par un nouveau propriétaire. Le compromis trouvé en commission était pourtant soutenu par toutes et tous. Mais une fois les discussions entamées en plénum, le compromis trouvé en commission a volé en éclat.

Le nouvel amendement de ce jour visait à sortir encore davantage de bâtiments du périmètre de la loi sur l’énergie, rendant la future loi sur l’énergie moins ambitieuse que la loi actuelle. Alors que l’on se dirigeait vers une loi ambitieuse au sortir des travaux de commission, un retour en arrière n’est désormais pas exclu, ce qui serait un non-sens total.

Notre groupe regrette ce revirement, et plus généralement l’ambiance qui règne au sein du plénum du Grand Conseil depuis le début de la législature. L’heure ne semble plus être aux compromis constructifs mais aux rapports de force dogmatiques. Une telle attitude dessert la population vaudoise et, dans le cas présent, la transition énergétique.

Le groupe des Vert.e.s appelle dès lors toutes les personnes de bonne volonté à revenir à une loi forte en vue du troisième débat.

Théophile Schenker

Député, membre de la Commission thématique de l’environnement et de l’énergie