En bref…

Les Vert.e.s s’engagent pour une fiscalité responsable et sociale, une redistribution des richesses équitable et une participation active des entreprises dans des projets publics et sociaux.

En bref, nous souhaitons :

  • une imposition équitable en fonction des revenus (proportionnelle)
  • une réduction drastique des cadeaux fiscaux aux entreprises et un soutien aux entreprises qui participent à la collectivité publique
  • Une lutte contre l’évasion fiscale
  • Une cohérence régionale concernant les taux d’imposition communaux
  • Une lutte contre la pauvreté et les working-poor

Plus de détails : www.verts.ch

Sans impôts, les collectivités publiques ne peuvent fournir des prestations essentielles pour tou‑te‑s. Les cadeaux fiscaux aux multinationales ont inévitablement pour corollaire démantèlement dans la santé, la formation, la protection de l’environnement ou la sécurité, et une charge fiscale plus élevée pour les classes moyennes.

Pour une politique fiscale juste

Les VERTS défendent une politique fiscale juste. Juste signifie que proportionnellement les grosses fortunes versent davantage dans la caisse commune que les petits salaires. Juste signifie aussi que les cantons ne se livrent pas à une course au taux d’imposition le plus bas pour attirer des entreprises. Juste signifie que les multinationales qui profitent des infrastructures et des universités suisses, soient imposées adéquatement. Juste signifie que les gains sont taxés, là où ils ont été générés : chaque année les pays du Sud perdent aujourd’hui 200 milliards de francs en recettes fiscales.

Pour les VERTS, le succès d’étape de l’initiative « multinationales responsables » et le résultat serré de l’initiative contre le commerce de guerre lancent un signal positif : une grande partie des votantes et votants n’est pas d’accord que son argent serve à financer le commerce de guerre. Les VERTS continueront à s’engager sans concession pour un commerce global respectueux des droits humains et de l’environnement ainsi qu’à tout mettre en œuvre pour que la place financière suisse – une des plus grandes au monde – assume ses responsabilités et que les investissements durables deviennent la norme. Il faut enfin cesser d’investir dans la guerre et des domaines nuisibles au climat et à l’environnement. En adoptant le postulat 20.3012, le Conseil national a repris dès octobre une préoccupation importante des VERTS à cet égard : le Conseil fédéral devrait montrer comment la Banque nationale peut soutenir la Confédération dans la réalisation de ses objectifs de durabilité. Outre les risques climatiques, la consolidation de la paix doit bien entendu également être incluse dans ce contexte.

Le OUI des votantes et des votants à l’initiative « multinationales responsables » signifie que le contre-projet ne saurait clore le sujet, car les mesures qu’il prévoit sont non contraignantes et risquent de n’avoir que peu d’effet. Par ailleurs, l’évolution en Europe montre que la Suisse sera tôt ou tard obligée de légiférer pour que ses entreprises respectent des normes environnementales et les droits humains à l’étranger, si elle ne veut pas se retrouver à nouveau sur une liste noire. Les VERTS regrettent d’autant plus que l’initiative ait été rejetée par les cantons. Ils vont suivre l’évolution internationale de près et continuer à demander que les multinationales soient obligées de prendre leurs responsabilités et qu’elles puissent être sanctionnées en cas de violation des droits humains ou non-respect des normes environnementales à l’étranger. La Suisse a besoin d’une législation forte sur la chaîne d’approvisionnement, comme cela est actuellement discuté dans plusieurs pays européens et dans l’Union européenne. En outre, les VERTS prônent une loi commerciale qui renforce les droits humains et les standards environnementaux internationaux.

Négociations Canton-communes: Un épilogue bienvenu pour le bien de toutes et tous

 

Les Vert∙e∙s vaudois∙es saluent l’aboutissement des négociations Canton-communes autour de la facture sociale suite à l’annonce, ce matin, de la conclusion d’un accord entre le Conseil d’Etat vaudois et l’Union des Communes vaudoises. Il s’agit là d’un pas important pour apaiser les relations institutionnelles et garantir le financement d’importantes prestations pour l’ensemble de la population vaudoise. Les Vert∙e∙s restent toutefois sceptiques quant à l’idée d’instaurer un mécanisme de frein à l’endettement communal tant des investissements locaux seront nécessaires pour financer la transition énergétique.

Les Vert∙e∙s saluent l’annonce, ce matin, d’un accord important négocié par le Conseil d’Etat et l’Union des Communes Vaudoises. Il est le fruit de gros efforts investis notamment par leur ministre Béatrice Métraux qui a conduit jusqu’à très récemment le dossier et, entre autre, organisé le Forum sur la péréquation intercommunale en 2018.

Le probable épilogue ainsi apporté à la facture sociale est d’autant plus important qu’il s’agit-là de prestations importantes pour l’ensemble de la population vaudoise (subsides assurances maladies, prestations pour les personnes handicapées, PC famille, bourses d’études, etc.).

Toutefois, cet accord financier ne doit pas éclipser la nécessité de poursuivre les négociations sur la nouvelle péréquation intercommunale vaudoise (NPIV), en particulier pour garantir le maintien, voire le renforcement de la solidarité intercommunale (un postulat de la députée des Vert∙e∙s Rebecca Joly est d’ailleurs pendant sur la question).

Les Vert∙e∙s restent en outre prudent-e-s quant à l’idée de mécanisme de frein à l’endettement retenu dans cet accord, car les communes ont un rôle fondamental à jouer dans la transition écologique et cette dernière va nécessiter de très forts investissements (en matière d’assainissement bâtiments communaux, de gestion des eaux, des forêts, de biodiversité, de mobilité, d’énergies renouvelables, etc.). Le Canton devra, en outre, également continuer à investir massivement dans le Plan Climat, et cet accord ne doit pas prétériter les autres investissements cruciaux du canton, pour répondre à l’urgence climatique en particulier.

Les Vert∙e∙s suivront donc de près ces questions.

 

 

Vaud a besoin d’une stratégie de lutte contre la pauvreté

 

La crise du COVID-19 pose de nombreux défis, parmi lesquels la lutte contre la pauvreté. Alors que de plus en plus de personnes, pourtant salariées, doivent recourir à l’aide alimentaire, il devient urgent de mettre en place une stratégie cantonale coordonnée de lutte et de prévention contre la pauvreté pour mieux cerner et répondre aux besoins de la population concernée. Les chiffres actuels présentent un large angle mort qu’il s’agit de combler pour pouvoir déployer une action efficace. Afin d’obtenir cette stratégie et ce monitoring cantonaux, la députée verte Nathalie Jaccard intervient aujourd’hui au Grand conseil par voie de motion.

Le crise du COVID-19 aura permis de tirer de nombreux enseignements. En matière de pauvreté et de précarité aussi. En effet, si avant le mois de mars, près de 10% de la population vaudoise était considérée comme étant pauvre, la situation devrait désormais s’aggraver tant les conséquences économiques qui se profilent vont fatalement faire gonfler les statistiques.

Si depuis plusieurs années le Conseil Fédéral avait mis en place une stratégie nationale de lutte contre la pauvreté, il renvoie aujourd’hui la balle aux cantons en diminuant drastiquement les fonds jusqu’alors alloués à cet effet. Si le canton de Vaud s’est engagé pour cette cause, en mettant notamment en place un programme de prévention du surendettement, des prestations complémentaires pour les familles ou encore un revenu déterminant unifié (RDU), il faudrait plus.

C’est un fait connu : près de 30% de la population éligible ne demande pas les prestations sociales auxquelles elle a pourtant droit. Que ce soit par méconnaissance de ses droits, honte, des démarches administratives trop compliquées, ou autres. Et 70% des personnes qui s’adressent au CSP ont pourtant un emploi. Post-COVID, les personnes qui font désormais appel à l’aide alimentaire auprès de Caritas sont également des personnes qui avaient jusqu’à peu une situation professionnelle, des indépendant-e-s, ou des personnes qui ont quelques biens et qui par conséquent n’ont pas droit aux aides sociales étatiques. Sans compter les travailleuses et travailleurs précaires qui se débrouillaient jusque-là mais qui ont désormais perdu leurs emplois.

Une stratégie cantonale de prévention et de lutte contre la pauvreté s’avère donc urgente pour améliorer et renforcer les mesures existantes, accroître les échanges et l’innovation entre actrices et acteurs politiques, professionnels et associatifs  et recenser, observer et développer les bonnes pratiques dans notre canton, mais aussi ailleurs en Suisse.

Il devient également urgent de se doter d’un outil qui mesurerait systématiquement l’ampleur et l’évolution de la pauvreté pour pouvoir en tirer les enseignements qui s’imposent. Les chiffres actuellement utilisés sont basés sur l’octroi de prestations sociales et laissent donc dans l’ombre quantité de citoyen-ne-s dans le besoin.

C’est pourquoi les Vert∙e∙s interviennent aujourd’hui au Grand conseil par la voix de la députée Nathalie Jaccard.