Interpellation

Le
canton de Vaud a une offre de formation professionnelle de tous
niveaux très étendue. Il s’agit tant d’écoles professionnelles en
vue de l’obtention de CFC que de hautes écoles spécialisées dont
la formation se veut à la fois académique et professionnelle, dans
le prolongement le plus souvent d’une maturité professionnelle.

Dans
ce cadre, les cursus qui sont proposés incluent souvent un stage
directement dans le milieu professionnel. Ces stages sont organisés
par l’école professionnelle ou la haute école mais le déroulement
du stage est indépendant. Il peut y avoir une confusion des rôles
et des responsabilités entre l’école ou la haute école et les
praticiens formateurs ou les responsables des stages au sein des
entreprises concernées.

La
question est d’autant plus épineuse lorsque des conflits émergent
soit entre le stagiaire et son responsable direct, soit entre le
stagiaire et d’autres collègues. La possibilité notamment de
recourir à une médiation ne semble pas toujours possible. Il nous
semble important d’avoir une image claire des mécanismes mis en
place dans chaque école professionnelle et haute école du canton en
matière de suivi des stagiaires.

C’est
pourquoi j’ai l’honneur de poser les questions suivantes au Conseil
d’Etat :


Lorsque des stages sont exigés par le cursus d’une formation
professionnelle ou spécialisée, quelle est la relation entre
l’école et le responsable de stage ?


Quel est le suivi mis en place (rapports intermédiaires, entretien
en cas de problèmes, etc.) par chaque école professionnelle ou
haute école qui exige un stage dans le cursus ?


Quelles sont les exigences posées pour les entreprises qui reçoivent
des stagiaires ou pour leurs maîtres de stage ?


Quelles sont les possibilités pour le stagiaire de changer d’endroit
si le stage ne se passe pas bien ?


En cas de conflit, quelles sont les responsabilités des entreprises
et de l’école ou la haute école pour régler la situation ?


Dans ces cas, quels sont les processus de médiation à disposition
des stagiaires mis en place par les écoles professionnelles ou les
hautes écoles du canton, surtout lorsque l’entreprise ne dispose pas
d’un tel service ?


Lorsque le maître de stage doit donner une évaluation au stagiaire
et qu’un conflit émerge, quels sont les droits du stagiaire ou les
processus mis en place pour éviter une évaluation biaisée ?

Je remercie par avance le Conseil d’Etat pour ses réponses.

Rebecca Joly