Interpellation

Dans son édition du lundi 27 juin, alors que législature 2017-2022 venait de se terminer, le quotidien 24h publiait un article intitulé « La situation des assistants à l’intégration est intolérable »[1]. On y découvre, entre autres, les conditions de travail précaires des assistantes et assistants à l’intégration en milieu scolaire ainsi que la réalité parfois dure à laquelle ces personnes – très majoritairement des femmes – sont confrontées dans le cadre de leur fonction.

À cet égard, le témoignage d’une personne travaillant comme assistante à l’intégration est éloquent : absence de formation pédagogique, pourtant promise au moment de son embauche, salaire net de CHF 1600.- pour l’équivalent d’un 60% ou encore exposition périodique à des comportements violents.

Afin d’améliorer les conditions de travail de ces personnes et de sensibiliser les représentants et représentantes du monde politique à la problématique, le syndicat SUD a adressé une lettre ouverte aux nouvelles autorités cantonales en date du 28 juin[2]. Parmi les problèmes cités, notons la difficulté d’accès au chômage ou à l’aide sociale, des faibles taux d’activités compressibles selon la volonté de l’employeur ou encore des salaires plus que modestes. Enfin, il est relevé la pratique courante des CDD à la chaine, menant rarement à un CDI et précarisant de fait toujours un peu plus la fonction pourtant essentielle d’aide à l’intégration au sein d’une école à visée inclusive.

Cette situation nous amène à poser au Conseil d’État les questions suivantes :

1) Quel est actuellement le nombre de personnes employées comme assistante ou assistant à l’intégration à la DGEO et avec quel profil (hommes/femmes, célibataires, familles monoparentales, degré d’enseignement (années 1 à 4, 5 à 8 ou 9 à 11) ?
2) Combien d’enfants sont actuellement suivis par un ou une aide à l’intégration et pour quel nombre total d’heures ?
3) Quelle est la part d’aides à l’intégration au bénéfice d’un CDD/CDI ?
4) Quelle est l’activité moyenne et le salaire moyen de ces personnes ?
5) Que peut proposer l’État pour améliorer les conditions de travail (revalorisation salariale, régularisation des postes, etc.) pour développer une politique de formation et de qualification de ce personnel ?

D’avance, nous remercions le Conseil d’État pour ses réponses.