Interpellation

Les amatrices et amateurs de tennis de notre canton l’auront probablement appris : le «Ladies Open» de Lausanne ne connaitra pas de cinquième édition, puisqu’il a été rayé du calendrier 2024 de la WTA (circuit féminin du tennis professionnel) qui a été dévoilé lundi 13 novembre.

Le patron du tournoi, M. Jean-François Collet, a expliqué avoir accepté une offre de rachat d’un promoteur qui désire organiser un tournoi WTA 500 à Linz en lieu et place de deux tournois WTA 250 (moins prestigieux). L’incertitude de l’engagement de la capitale vaudoise vis-à-vis du tournoi aurait apparemment pesé dans ce retrait du calendrier WTA, ce qui est éminemment regrettable si cela devait être confirmé.

Il s’agit d’un coup dur pour le sport féminin cantonal, et plus généralement suisse, puisqu’il n’y aura désormais plus aucun tournoi de tennis professionnel féminin dans notre pays. Alors que la Suisse accueille trois tournois du circuit ATP (masculin) à Genève, Gstaad et Bâle, la création du tournoi WTA de Lausanne en 2020 laissait espérer une résurgence du tennis professionnel féminin sur Vaud, et plus généralement en Suisse. Il n’en est finalement rien.

Le tennis est pourtant l’un des sports les plus populaires en Suisse, popularité encore renforcée ces dernières années avec la présence, au plus haut niveau, de champions comme Roger Federer et Stan Wawrinka – Vaudois au demeurant – côté masculin et de championnes comme Martina Hingis ou encore Belinda Bencic côté féminin.

Dans son programme de législature 2022-2027, le Conseil d’État fait d’ailleurs la part belle au sport dans sa rubrique «Promouvoir le sport, pour toutes et tous et dans toutes ses dimensions». Il mentionne notamment, dans les actions envisagées, qu’il désire «maintenir l’attractivité du canton pour les fédérations sportives et les grandes manifestations» ou encore «augmenter le soutien aux manifestations sportives internationales».

Dès lors et au vu de ce qui précède, j’ai l’honneur de poser au Conseil d’État les questions suivantes :

1) Quel regard le Conseil d’État porte-t-il sur l’arrêt du tournoi WTA de Lausanne et, plus largement, sur l’absence de tournois de tennis féminin sur Vaud et en Suisse ?

2) Le Conseil d’État a-t-il participé, activement ou de façon consultative, aux discussions portant sur le maintien du tournoi WTA de Lausanne ?

3) De quelle marge de manœuvre, concrète ou informelle/consultative, le Conseil d’État bénéficie-t-il par l’intermédiaire des différentes fédérations sportives internationales présentes sur sol vaudois pour plaider en faveur de la réapparition d’un tournoi de tennis professionnel féminin sur Vaud ?

4) Enfin, le Conseil d’État peut-il soutenir, via la Conférence des répondants cantonaux du sport (CRCS) ou une autre conférence intercantonale, le retour d’un tournoi WTA en Suisse ?