Interpellation

En
automne 2017 déjà, le Conseil d’Etat a placé la législature
sous l’égide du développement durable et des objectifs définis
dans l’Agenda 2030. Annoncés dans le programme gouvernemental
2017-2022, les plans d’action pour le climat et pour la
biodiversité sont avancés dans leur élaboration. Population, élues
et élus ont gagné en conscience des enjeux. Une délégation du
gouvernement a reçu par ailleurs de nombreuses propositions
concrètes issues de la jeune génération. Il importe désormais
d’anticiper les besoins en ressources humaines et financières,
pour que le canton puisse s’acquitter dès l’an prochain des
tâches, des mesures définies dans ces plans d’action.

En
raison de l’incertitude liée à la mise en œuvre d’une nouvelle
RIE 3 fédérale, le Conseil d’Etat avait prévu l’an dernier
deux préfinancements de 128 millions de francs chacun pour anticiper
une éventuelle absence de compensation fédérale pour les années
2019 et 2020. Grâce à l’entrée en vigueur de la réforme fiscale
des entreprises et du financement de l’AVS (RFFA) prévue en 2020,
le deuxième préfinancement de 128 millions peut désormais être
affecté à court terme au développement durable, au rétablissement
du patrimoine naturel et à l’urgence climatique, déclarée par le
Grand Conseil.

Nous
posons dès lors au Conseil d’Etat les questions suivantes :

  1. Quelles ressources humaines et financières doivent-elles être dégagées sans attendre, pour mettre en œuvre les mesures en faveur du climat, du patrimoine naturel et pour l’Agenda 2030 ?
  2. En complément des budgets annuels, le préfinancement de 128 millions de francs ne doit-il pas être affecté pour l’essentiel à ces thématiques, mises en avant dans le programme de législature ?
  3. Le gouvernement entend-il anticiper et libérer les ressources en personnel aussi, afin de prévenir les bouleversements climatiques et de s’adapter à leurs effets sur le territoire du canton ?
  4. Quels moyens supplémentaires, humains en particulier, peuvent-ils être accordés, afin de stopper le recul du patrimoine naturel et de favoriser une diversité retrouvée de la faune comme de la flore ?
  5. Un an après l’instauration du Comité interdépartemental pour le développement durable, n’est-il pas temps de quantifier les besoins financiers et en personnel, pour que les services concernés puissent s’acquitter de leurs responsabilités et atteindre les cibles d’ici 2030?

Nous remercions d’avance le Conseil d’Etat pour ses réponses.

Pierre Zwahlen