Motion

Les cantons de Fribourg et de Schwyz ont accepté le 4 mars dernier des modifications constitutionnelles introduisant des règles en matière de financement du monde politique. Ce sont désormais cinq cantons qui connaissent des dispositions de ce type.
Au niveau fédéral, une initiative populaire devrait être soumise au peuple ces prochains mois (initiative «pour plus de transparence dans le financement de la vie politique»). Malgré l’opposition du Conseil fédéral, on peut espérer que la population mette fin à cette exception helvétique. La Suisse est en effet le seul pays d’Europe à n’avoir aucune réglementation en matière de transparence pour le financement des partis politiques.
Cela étant, les dispositions soumises au vote par le biais de l’initiative en question ne concerneront que les financements des partis à l’échelon fédéral.
Au niveau du canton de Vaud, notre parlement a refusé en 2012 d’entrer en matière sur un contre-projet du Conseil d’Etat qui répondait à une motion du groupe socialiste (Motion Montangero visant à modifier la loi sur l’exercice des droits politiques en introduisant les notions de transparence des coûts et de plafonnement des dépenses électorales pour les campagnes politiques »07 MOT 006).  Les votes positifs de ce week-end rappellent pourtant l’importance que la population porte à cette question. La population veut savoir qui finance les activités des formations politiques.
Alors que la confiance envers le monde politique s’effrite, les résultats fribourgeois et schwytzois doivent nous inciter à nous engager sur une voie similaire. Nous ne devons pas rater l’occasion qui nous est faite de faïre preuve de transparence sur la provenance et le volume des montants qui alimentent nos campagnes politiques, que ce soit pour les élections ou les votations. De telles mesures seraient aussi l’occasion de marquer notre indépendance vis-à-vis de certains groupes d’intérêts et d’affirmer que nos institutions veulent travailler en toute transparence vis-à-vis de la population.
Par voie de motion, nous demandons au Conseil d’Etat de porter dans la loi sur l’exercice des droits politiques (LEDP) les dispositions plébiscitées par le peuple fribourgeois le 4 mars dernier’.
Pour le groupe des Verts
Vassilis Venizelos
Pour le groupe socialiste
Stéphane Montangero