Question

Dans les rues de nombreuses
villes depuis février 2019 au moins, des millions d’Algériennes
et d’Algériens exigent le départ des principaux dirigeants du
pays et la démocratie. Certains hauts dignitaires sont aujourd’hui
arrêtés comme aussi malheureusement des responsables de
l’opposition démocratique. Le personnel politique et économique
n’a toutefois guère changé à la tête du pays.

A raison, le Conseil fédéral
a annoncé le 12 juin le «gel des avoirs illégitimes et illicites
du clan Bouteflika en Suisse à titre de précaution». C’est
sur territoire vaudois que les accords d’Evian ont été négociés
pour l’indépendance de l’Algérie. Des Vaudois.es ont su alors
faciliter le dialogue entre adversaires, impliqués dans une guerre
féroce. A l’opposé de toute ingérence, notre canton et la Suisse
disposent toujours d’une crédibilité forte auprès des
principales parties en cause dans le plus grand pays d’Afrique.

N’est-il pas temps d’initier une mission de bons offices – avec le Département fédéral des affaires étrangères – pour aider les actrices et acteurs à trouver les voies de l’Etat de droit, de la construction démocratique, du respect des minorités en Algérie ?

Pierre Zwahlen