Interpellation

La pénurie d’énergie annoncée pour l’hiver réclame des économies de la part des entreprises, des collectivités comme des ménages. Si la Confédération entend débuter une campagne d’information, il importe que le canton mène à grande échelle des programmes de conseils et de recommandations, pour réduire la consommation de gaz et d’autres énergies. Cet automne déjà, il s’agit d’éviter les gaspillages – en préservant le confort – au bénéfice de nos portemonnaies, du climat et de la fourniture d’énergie saine dans tout le pays. Les réponses données ce printemps aux interpellations Buffat (22_REP_27 et 21_REP_197) et Freymond (22_REP_83) ne renseignent guère à cet égard.

Publiées en décembre dernier, les Perspectives énergétiques 2050+ de la Confédération tablent sur l’électrification des véhicules et du chauffage (pompes à chaleur notamment) et sur la baisse de 31% de la consommation d’énergie totale. Nous pouvons dès maintenant concourir à cet objectif majeur.

L’efficacité énergétique dispose d’un potentiel d’économies bien plus grand que les 5,7 TWh d’électricité que la Suisse a importé l’hiver dernier. Diminuer le chauffage de deux degrés réduit de 12% en moyenne la consommation d’énergie, rappelons-le. Acquérir les gestes, les habitudes qui épargnent les dépenses inutiles de chaleur ou de courant peuvent permettre d’éviter ou réduire au mieux les interruptions d’électricité (délestages), planifiées en dernier recours par le Conseil fédéral.

Nous posons dès lors les questions suivantes au Conseil d’Etat :

  1. N’importe-t-il pas de baisser les dépenses d’énergie dispendieuses, pour contribuer aux plans climat et à la Stratégie énergétique 2050, approuvée par le peuple et les cantons et qui prévoit elle-même une importante diminution de consommation?
  2. La sobriété énergétique n’est-elle pas moins chère, favorable au climat et en mesure de réduire des interruptions de courant planifiées?
  3. Ne faut-il pas encourager les mesures d’efficacité énergétique et d’économies de chaleur à large échelle ?
  4. Une campagne d’information vaudoise forte peut-elle recommander les gestes, les habitudes nécessaires qui épargnent l’énergie au travail, dans les loisirs ou chez soi ?
  5. Des moyens financiers de grande ampleur peuvent-ils être dégagés pour accomplir ainsi un grand pas vers la transition dont le climat et les générations ont besoin ?