Résolution

Le 20 septembre dernier, le Conseil des Etats a – tout comme le Conseil national lors de la précédente session des Chambres fédérales – accepté un budget de 5.6 milliards pour des projets d’extension et de développement autoroutiers, dont l’un concerne le tronçon Le Vengeron – Nyon, qui serait porté à 6 voies autoroutières. Ce dernier projet a été ajouté tardivement aux différents projets autoroutiers initialement prévus pour intégrer cette enveloppe budgétaire. Pour ce motif, le gabarit exact du projet n’est pas précisément connu et toutes les études requises (en termes de bruit, de pollution de l’air ainsi que de report de mobilité) n’ont pas encore été faites.

L’on sait toutefois, vu la localisation du projet, qu’il prendra place sur 30’000 m2 de SDA de qualité 1, créant un risque pour les objectifs d’autosuffisance alimentaire vaudois et helvétiques. Il entraînera aussi le défrichement de 20’000 m2 de forêt et longe plusieurs surfaces inscrites à l’inventaire des sites de reproduction des batraciens d’importance nationale. S’y ajoute encore qu’une partie du tronçon concerné était déjà étudié pour accueillir une nouvelle voie ferroviaire entre Lausanne et Genève, compte tenu de la surcharge actuelle du tronçon et de l’absence de toute alternative ferroviaire. Une voie qui, si elle vient se cumuler à l’extension autoroutière, mènerait à un défrichement et un dézonnage supplémentaire sur l’emplacement prévu.  

Compte tenu de l’importance de l’agriculture pour le Canton de Vaud et des règles strictes régissant le défrichement forestier, le Grand conseil souhaite que le Conseil d’Etat intervienne auprès du Conseil fédéral afin que toutes les mesures soient prises pour limiter au maximum l’emprise définitive du projet d’extension autoroutière Le Vengeron – Nyon sur les SDA, les zones agricoles et les zones forêts, y compris pour éviter de rendre à l’avenir impossible le projet de nouvelle voie ferroviaire sur le même tronçon.