Pour un plan de mobilité pour petits animaux
Les Vert∙e∙s défendent une vision globale de la mobilité … jusqu’aux petits animaux ! Car les routes ne font pas que grignoter inexorablement le territoire humain, elles viennent aussi compliquer la vie animale, posant des obstacles à la mobilité de la faune. Raison pour laquelle deux député-e-s Vert∙e∙s déposent aujourd’hui au Parlement vaudois un postulat de prévoir de façon plus systématique des passages pour la petite faune dans tout projet routier.
Les animaux sont comme les humains : mobiles. Notamment pour se reproduire, se nourrir et trouver de nouveaux espaces de vie. Mais les infrastructures routières leur posent de gros obstacles, mettant leur vie en danger. Ainsi, selon l’OFEV, ce sont non moins de 20’000 animaux qui sont tués sur les routes chaque année en Suisse. Sans même ici compter la petite faune (tels que les batraciens ou les hérissons).
En outre, selon l’OFEV toujours :
- 16 % des 304 corridors faunistiques sont considérablement endommagés et ne peuvent plus être utilisés par la faune.
- La fonctionnalité de plus de la moitié des corridors est fortement compromise (171 corridors, 56 %).
- Moins d’un tiers des corridors (86 corridors, 28 %) sont intacts.
Une perméabilité du territoire est pourtant importante pour protéger la biodiversité et ainsi :
- Permettre une dynamisation des populations, en favorisant les échanges entre différents groupes.
- Eviter des morts d’animaux évitables sur la route.
- Diminuer le nombre d’accidents sur la route, des collisions entre voitures et faune.
Dans notre canton, la fiche E22 du Plan directeur cantonal oriente la mise en place du réseau écologique cantonal (REC). Une cartographie précise des aires et des liaisons biologiques à renforcer ou à créer, a été faite, avec une hiérarchie des zones selon leur importance pour la faune. Et le plan d’action biodiversité 2019-2030 prévoit (aux pages 51 et 59) le dépôt d’EMPD pour des crédits d’ouvrages pour permettre à la faune de franchir des routes, ce qui est réjouissant. Mais, si le besoin est reconnu, faut-il encore y répondre à chaque occasion, par exemple lorsque des travaux sont prévus sur une route qui coupe le REC et qu’un ou des passages à faune soient intégrés dans les projets.
Alice Genoud et Olivier Epars demandent donc aujourd’hui au Parlement vaudois un rapport sur les projets routiers prévus où pourraient être intégrés des passages pour la petite faune en tant que mesures supplémentaires pour améliorer ses corridors à faune, et une planification des interventions pour la faune en regard des entretiens prévus.