Les Vert∙e∙s vaudois∙es ont 25 ans ! Si dès le mois de mars 1990, huit député-e-s du « Groupement pour la Protection de l’Environnement » (GPE) et quatre député-e-s de l’ « Alternative socialiste verte » (ASV), élu-e-s sur des listes communes, forment un groupe unique au Grand conseil ; et qu’en mars 1994, Philippe Biéler (GPE) est le premier élu de ces listes conjointes au Conseil d’État, il faudra attendre le 8 mars 1997, grâce aux efforts et à l’impulsion de Philippe Biéler et de Michel Glardon (aujourd’hui décédé), notamment, pour que GPE et ASV disparaissent pour donner naissance à une nouvelle formation politique unique de défense de l’environnement :  Les Verts. Depuis, les Verts sont devenu-e-s Les Vert∙e∙s et le Mouvement a bien grandi.

Mais les valeurs n’ont, elles, pas changé.

Fondé-e-s un 8 mars, journée internationale des droits des femmes, les Vert∙e∙s continuent d’être à la pointe du combat pour l’égalité entre toutes et tous : hommes et femmes, populations LGBTIQ+ et hétéro, personnes en situation de handicap et bien portant-e-s, minorités immigrées ou sans-papiers et Vaudoises et Vaudois.

Ancrés dans la lutte antinucléaire, les Vert∙e∙s continuent à s’opposer aux velléités de certains partis de remiser sur cette énergie, sous prétexte de renouvellement technologique alors même que la question des déchets reste un serpent de mer sans solution et que les investissements massifs nécessaires dans les énergies renouvelables se font toujours attendre.

Mais quelle est la « marque de fabrique verte » aujourd’hui encore ? Et pourquoi sont-ils et elles toujours si nécessaires ?

Pour Philippe Biéler, « Les Vert∙e∙s marquent leur différence en privilégiant le fond sur la forme, le durable sur le consommable, la concertation sur l’autoritarisme, la fraternité sur la compétition ». Malgré le succès croissant que les Vert∙e∙s connaissent, ils et elles ne recherchent pas le pouvoir mais l’utilisent pour faire avancer les cause, principes et valeurs auxquels ils et elles croient. Tout en restant profondément utopistes car, comme le relève Béatrice Métraux : « Sans visions claires de l’avenir, sans volonté de changer les choses pour les rendre meilleures, on ne peut que rapidement s’essouffler dans l’exercice d’une fonction. »

Bref, des qualités et des valeurs aujourd’hui plus que jamais nécessaires pour relever les défis des crises climatiques et de la biodiversité et réunir les Vaudoises et les Vaudois, sans aucune discrimination d’aucun type, et animé-e-s d’une foi en l’Humain et ses capacités, à une époque où la division et le repliement sur soi menacent.