Ne pas laisser tomber les locataires de ce canton

Alors que la situation du logement est particulièrement tendue pour les Vaudois·es, les locataires continuent à voir leur loyer et leurs charges augmenter, tout en subissant les abus de certaines gérances et propriétaires. Dans ce contexte, alors que plusieurs projets de construction ont récemment été retoqués par des votes populaires, les socialistes s’inquiètent de l’évolution générale des logements à loyer abordable (LLA) et des logements à loyer modéré (LLM). Ces logements d’utilité publique (LUP) ne durent qu’un temps et si de nouvelles constructions ne voient pas le jour, leur nombre diminue comme peau de chagrin, offrant de moins en moins de perspectives aux locataires pour se loger à un prix abordable. Le PS déposera donc un postulat pour que le Canton analyse la situation en matière de LUP dans le canton, son évolution et ses perspectives et puisse proposer des améliorations en la matière, telles que l’augmentation de la durée de subventionnement des LLM (15 ans actuellement) et la durée de contrôle LLA par le Canton (25 ans) afin de permettre aux Vaudois·es de se loger dignement et durablement dans le bâti existant. Le Canton pourrait aussi fixer, en plus taux fixés par les communes un taux de LUP minimum pour chaque nouvelle construction, alors que le taux de logements vacants est repassé sous la barre des 1% en 2023 (0,98%).

Pour un service public de la petite enfance

Pour les Socialistes, même si elles augmentent, le nombre de places en garderie est encore largement insuffisant. Les délais d’attente aussi bien dans l’accueil de jour pour le pré (comme le montre encore récemment l’exemple de Pully) et le parascolaire compliquent la vie de beaucoup de parents. Beaucoup d’entre eux, trop, peinent à concilier vie familiale et professionnelle. Des femmes, le plus souvent par manque de places ou pour des raisons financières, renoncent à une activité professionnelle. Le Groupe socialiste veut se diriger vers un service public de la petite enfance plaçant les besoins des parents et des enfants au centre du système de façon à atteindre une pleine couverture s’inspirant de ce qu’ont mis en place plusieurs pays du nord de l’Europe. Chaque franc investi dans l’accueil de jour pré et parascolaire est de l’argent bien investi qui permet aux parents de concilier vie familiale et professionnelle et bénéficie à la société et à notre économie dans son ensemble. Dans un postulat, le Groupe socilaliste demande une étude indépendante pour repenser les modalités financières, organisationnelles et pour des investissements des collectivités publiques à la hauteur des enjeux en vue de couvrir l’entièreté des besoins.

Des attentes pour le Plan Climat deuxième génération

De leur côté, les Vert·e·s réagissent aux ambitions climatiques du Canton. Comme communiqué par le Conseil d’Etat, le Plan Climat 1ère génération nous permettra d’atteindre une baisse de nos émissions de CO2 d’environ 8% d’ici 2030, contre les 50% auxquels le Canton s’était engagé; il va de soi que ceci n’est pas suffisant. Le Plan Climat 2e génération est vivement attendu et devra être concret, ambitieux et réalisable pour enfin atteindre les objectifs que nous nous sommes fixés. De plus, la politique climatique du Canton ne doit pas être uniquement basée sur le Plan Climat: ce sont tous les projets de l’Etat qui doivent intégrer la dimension climatique qui doit devenir la boussole de toutes les politiques publiques, ce qui n’est pas encore le cas actuellement. Nous devons avoir une vraie loi climat contraignante pour toutes les politiques publiques, et des outils pour en mesurer les effets.

Le mouvement écologiste est également préoccupé par les changements que l’on constate de plus en plus fréquemment. En plus de devoir lutter contre les gaz à effet de serre et le dérèglement climatique, notre société doit désormais s’adapter aux changements induits par ce dernier. Les effets du réchauffement climatique sont les plus forts sur les populations les plus vulnérables notamment parce qu’elles vivent souvent dans des îlots de chaleur et des immeubles peu adaptés à la chaleur. Nous attendons des mesures concrètes et rapides, notamment sur les questions de la gestion de l’eau, de la gestion et de la survie des forêts et de l’isolation des bâtiments contre la chaleur, spécialement pour ceux qui abritent les personnes les plus vulnérables.

Pour une vraie justice fiscale

Le groupe Ensemble à Gauche et POP, quant à lui, n’accepte pas la décision prise, il y a deux ans, par le Conseil d’État et le Grand Conseil vaudois d’avoir augmenté de manière notoire les impôts des bénéficiaires de prestations complémentaires (PC). À revenu égal, certains contribuables ont vu leurs impôts augmenter massivement, parfois de 100 % ! Malgré les efforts, jusqu’à ce jour, les actions menées par le groupe et les partis (la motion socialiste Cala sera bientôt traitée par le Parlement) n’ont pas encore réussi à corriger cette grave injustice. Bien que la déduction pour les contribuables modestes ait été augmentée, cela n’a rectifié que partiellement et insuffisamment la situation des bénéficiaires de PC. Cette situation est d’autant plus choquante que la droite du Grand Conseil vient d’approuver plusieurs baisses d’impôts profitant essentiellement aux contribuables les plus aisés. Nous sommes dans une situation ubuesque, où les plus riches vont payer moins d’impôts, tandis que les classes moyennes et populaires paieront davantage. Le groupe Ensemble à Gauche et POP va revenir à la charge pour corriger cette situation, soit à travers des déductions, soit en révisant le barème d’impôts.

Pour la levée de la réserve relative à l’art. 59 de la Convention d’Istanbul

Le groupe Ensemble à gauche et POP s’engage également pour une politique de lutte contre les violences sexistes et sexuelles et s’allie notamment aux mouvements militants tels que la grève féministe dans leurs revendications. En parallèle, il défend une politique migratoire d’hospitalité et d’accueil ainsi que l’égalité des droits politiques, sociaux, économiques de toutes celles et tous ceux qui vivent et travaillent en Suisse. C’est la raison pour laquelle il dépose régulièrement des objets sur des questions migratoires telles que les pratiques de renvois forcés dans le canton.

Dans ce cadre, il a déposé une demande au Canton de Vaud d’exercer son droit d’initiative cantonale auprès de l’Assemblée fédérale pour demander la levée de la réserve relative à l’art. 59 de la Convention d’Istanbul, soit la Convention du Conseil de l’Europe sur la prévention et la lutte contre la violence à l’égard des femmes et la violence domestique. Cet article concerne le statut de résident accordé aux migrantes et migrants victimes de la violence. Il est demandé que cette réserve soit levée afin que les personnes dont le statut de séjour dépend de leur conjoint puissent être pleinement protégées dans leur statut de séjour dans le cadre d’une séparation pour cause de violence.