La présentation hier de la nouvelle politique d’appui au développement économique du canton (PADE) marque un premier pas dans la bonne direction pour les Vert∙e∙s vaudois∙es. Ils seront particulièrement attentifs aux critères prévus pour l’attribution des soutiens financiers dans le cadre des fonds créés. La responsabilité environnementale des entreprises devrait y avoir une place prépondérante. Et s’appliquer aux 3 domaines d’action et non seulement à l’économie durable. Les Vert∙e∙s interviendront en outre au Grand Conseil pour demander des critères clairs en matière de promotion économique exogène. Pour que l’appui au développement économique soit vraiment au service du développement durable.

Les Vert∙e∙s accueillent
positivement la présentation de nouvelle politique d’appui au développement
économique du canton (PADE). C’est un premier pas dans la bonne direction pour
tirer enseignement des erreurs du passé et aller vers plus de durabilité. Ils
nourrissent, en particulier, de grandes attentes à l’égard des critères
annoncés pour l’attribution des aides mais regrettent que ces aides ne soient
passées au crible de l’Unité du Développement Durable (UDD) que pour l’un des
trois volets, à savoir l’économie durable. Le filtre de la durabilité devrait
être appliqué à toutes les politiques économiques et à toutes les aides accordées.
Il s’agira aussi de préciser les critères envisagés, et surtout d’en prévoir
pour la promotion économique exogène qui est là où le bât blesse le plus
clairement.

Dans ce sens, les Vert∙e∙s
interviendront par voie de motion au Grand Conseil pour que des critères clairs
soient fixés en matière de promotion économique exogène.  Le débat actuel sur l’initiative sur des
multinationales responsables révèle l’importance de s’assurer que les
entreprises suisses ou étrangères qui bénéficient de soutiens directs ou
indirects de l’Etat soient irréprochables, tant dans leurs activités suisses
que leurs activités à l’étranger.

Les Vert∙e∙s souhaiteraient
également que le Grand conseil puisse bénéficier d’un monitoring des projets en
étant régulièrement informé des projets identifiés, des aides attribuées et du
suivi de ceux-ci, dans un souci de transparence.

Les Vert∙e∙s regrettent, en
outre, que le Conseiller d’Etat Leuba n’ait pas saisi l’occasion de la
rédaction de cette PADE pour répondre à la motion « Opération Vivaldi » déposée
par leur président de groupe, Vassilis Venizelos, et adoptée par une large
majorité du parlement il y a plusieurs mois sur la promotion et le
développement du tourisme 4 saisons, les mesures prévues restant timides.

Enfin, plus fondamentalement,
il est clair pour les Vert∙e∙s que la stratégie de promotion économique du Canton
ne pourra pas, à terme, faire l’économie d’une réelle réflexion quant aux
limites d’un modèle construit sur de seules exigences de croissance
quantitative.