Les Vert.e.s vaudois.es ont pris connaissance avec inquiétude des premières estimations présentées ce jour par l’Office fédéral de l’environnement (OFEV) au sujet de la pollution des eaux souterraines du pays au chlorothalonil. Le canton de Vaud semblant être – à l’image des autres cantons de plaine – particulièrement touché, ils demandent aux autorités cantonales et communales de rendre publiques dans les plus brefs délais toutes les informations concernant la présence de résidus de ce pesticide dans nos eaux, et de prendre les mesures nécessaires afin d’en réduire sans tarder la teneur.

Le chlorothalonil est un pesticide qui a été utilisé pendant de nombreuses années dans l’agriculture suisse, jusqu’à son interdiction fin 2019 en raison de son danger pour la santé humaine. Les informations communiquées aujourd’hui par l’OFEV montrent qu’une bonne partie des eaux souterraines du plateau dépassent les valeurs limites en résidus de ce pesticide, et présentent donc un danger potentiel à long terme pour celles et ceux qui les consomment.

Les Vert.e.s souhaitent donc qu’une information complète et transparente soit fournie aussi vite que possible à la population vaudoise par les autorités communales et cantonales quant à la situation, aux risques sanitaires encourus et aux mesures pouvant être prises à court, moyen et long terme pour les éviter.

Les Vert.e.s demandent également aux autorités cantonales de soutenir les communes, qui sont les gestionnaires des réseaux de distribution d’eau potable, tant financièrement qu’en termes d’expertise afin que toutes les mesures nécessaires à garantir la sécurité de la population soient prises rapidement.

Ils interviendront en ce sens au Grand Conseil par la voix du député Felix Stürner, qui avait déjà déposé une question orale en septembre 2019 à ce sujet.

Cette intervention vient, en outre, dans le droit fil du postulat déposé par la Conseillère aux Etats Verte, Adèle Thorens, lors de la dernière session à Berne qui s’enquérait du temps que prendrai l’assainissement de nos eaux potables polluées par le chlorothalonil et d’à qui en reviendrait la facture.

Plus généralement, cette inquiétante nouvelle conforte les Vert.e.s dans l’idée que notre agriculture doit poursuivre son chemin vers une réduction de l’utilisation de produits phytosanitaires, dans son intérêt comme dans celui de l’environnement et de la population.