Abattage d’arbres majeurs au centre d’Aigle
La municipalité a fait abattre quatre arbres vénérables sans soumettre clairement ses intentions au conseil communal, invoquant la clause d’urgence pour justifier une précipitation qui n’avait aucune raison d’être. Les Vert.e.s du Chablais et d’Aigle, le PSA, L’Entente Aiglonne, une large majorité de l’UDC et un élu d’AlternativeS se mobilisent.
Alors que partout ailleurs, collectivités ou mouvements
citoyens s’interrogent et réagissent aux informations catastrophiques
concernant l’effondrement de la biodiversité et les phénomènes météorologiques
extrêmes, à Aigle on rase de près… Et c’est sans compter sur le fait que
plusieurs projets d’aménagement des parcs de la ville trainent sur les bureaux
de la Municipalité depuis 15 ans !
Les basses œuvres de ce lundi 2 décembre concernaient aussi le site des Glariers qui fera l’enjeu
d’un référendum spontané en février 2020 : « pour ou contre » la
construction d’une salle événementielle à Aigle. On ne sait pas pourquoi les
platanes concernés ont été momentanément épargnés. Mais la saga ne s’arrêtera
pas car d’autres projets urbanistiques ne doivent pas se réaliser au détriment
de la biodiversité dans les années à venir.
Contre le bon sens, on sacrifie des arbres majeurs,
nécessaires au micro climat et de grande valeur paysagère. Le développement
urbanistique et économique à l’instar des années 1960 se poursuit alors que de
plus en plus de monde réclame une réflexion politique systémique et globale
pour inclure les enjeux écologiques dans les décisions prises par les
autorités. Ça suffit! De tels projets à réaliser ne devraient pas s’exécuter de
cette manière.
Gageons que le Chablais, écrin de verdure encore agréable
à vivre puisse mener une réflexion sereine et concertée sur le développement de
ses localités. Celles-ci subissent aussi des températures résiduelles extrêmes
en période estivale. Certes, les épisodes de foehn sont plus nombreux
maintenant et une collectivité se doit d’être vigilante aux dangers (y compris
écologiques !) en se comportant de façon responsable, soit en ouvrant la
discussion avec le conseil communal sur les enjeux d’une telle décision à
partir d’une analyse de la situation faite par des spécialistes reconnus et
neutres.