Cela fait aujourd’hui 50 ans jour pour jour que les risques nucléaires se faisaient dramatiquement jour dans le canton de Vaud avec l’accident de Lucens. L’occasion de rappeler, aujourd’hui, la nécessité urgente de sortir du nucléaire et d’arrêter sans délai nos plus vieilles centrales, doyennes du monde entier et véritables bombes à retardement aux multiples défaillances avérées, notamment celle de Beznau.
Le 21 janvier 1969, vers la fin de la journée, la Suisse entrait de manière incontrôlée dans la dure réalité des risques nucléaires, avec la fonte du cœur du réacteur expérimental de Lucens. Il y a 50 ans jour pour jour, une des plus graves défaillances nucléaires de l’époque et de l’histoire (de niveau 4 sur 7) se produisait sur notre territoire cantonal, heureusement sans conséquence pour la santé des habitants des alentours, malgré la forte contamination de la caverne creusée dans la molasse qui abritait le réacteur. Cette catastrophe nous rappelle les dangers que les installations nucléaires font courir aux habitants, danger qui s’accroit avec l’ancienneté des installations. La centrale de Beznau est inaugurée quelques mois après l’incident de Lucens, et est toujours en activité, malgré de répétés rapports alarmants sur la vétusté de son réacteur, de son système de refroidissement et sa non-conformité aux normes de sécurité (risques terroristes, sismiques et d’inondation).
Les Verts vaudois rappellent à l’occasion de ce triste jubilé que la sortie du nucléaire doit se faire rapidement, en commençant par la fermeture de Beznau, la plus ancienne centrale nucléaire en activité au monde (triste record). Les retombées d’une catastrophe nucléaire en Suisse seraient impensables en termes humains, environnementaux et économiques. La population vaudoise s’est à de multiples occasions prononcée contre l’usage de l’atome, et pour une sortie rapide de ce type de production électrique. La sécurité d’approvisionnement électrique passe désormais par les énergies renouvelables, de par la multitude des points de production, et non plus dépendant d’immenses centrales de moins en moins fiables. Les investissements publics en faveur des énergies renouvelables classiques (hydraulique, biomasse) ou nouvelles (solaire, éolien, géothermie) doivent désormais se développer massivement, tout comme l’exemplarité énergétique de l’état dans ses bâtiments, son administration et sa gestion. Les privés et l’ensemble de la population vaudoise doivent également bénéficier des informations, soutiens et encouragements à effectuer cette transition, pour le bien de toutes et tous, générations futures comprises !
Les Verts vaudois appellent donc à un renforcement des investissements publics et privés en matière d’énergies renouvelables et d’économies d’énergie, pour reléguer définitivement à l’histoire la parenthèse nucléaire de notre pays.