Alors que ce mardi 5 juin marque la Journée mondiale de l’environnement, les Verts vaudois déposeront, ce même mois, dans un grand nombre de conseils communaux partout dans le canton des interventions pour lutter contre la pollution lumineuse. Les conseillères et conseillers communaux Verts demandent à leurs municipalités d’établir un état des lieux de l’éclairage inutile sur le territoire communal et de proposer des solutions pour y remédier, tels qu’un « plan lumières ».
Si l’éclairage public est le plus souvent gage de sentiment de sécurité pour les habitantes et les habitants d’une commune, et qu’il permet aux usagers de la circulation d’éviter les dangers présentés par l’obscurité, la lumière peut aussi s’avérer gênante et inutile, en particulier quand de l’éclairage artificiel reste en fonction après minuit, sans que son usage soit avéré. On parle alors de pollution lumineuse, avec des conséquences sur la faune, la flore, les écosystèmes ainsi que sur la santé humaine. De nuit, par exemple, les insectes sont attirés par la lumière et perdent leur sens de l’orientation. Les lucioles, quant à elles, ont du mal à trouver leurs partenaires, car la pollution lumineuse rend leur propre lumière difficilement visible. A noter également qu’un halo lumineux se forme dans le ciel, notamment par temps de brouillard, et perturbe les oiseaux migrateurs qui dévient leurs trajectoires.
Les sources de lumière artificielle dans l’environnement viennent en particulier de l’éclairage public (rues, chemins, places, arrêts de transports publics), des installations de sport et de loisirs, des bâtiments (magasins, écoles, bâtiments administratifs, monuments), des panneaux d’affichage (publicités lumineuses, vitrines d’avis officiels, enseignes), ou encore de sites naturels (p. ex. éclairage de parcs ou d’arbres).
En déposant un même texte dans nombre de conseils communaux, adapté à la réalité communale de, par exemple, Blonay, Corsier-sur-Vevey, Echallens, Grandson, Morges, Renens, ou encore St-Légier-La -Chiésaz, les Verts espèrent que leurs autorités respectives feront un état des lieux des sources lumineuses actuellement actives sur leur territoire communal et en évalueront la pertinence et l’état (il suffit parfois de moderniser des installations pour réduire le gaspillage et la pollution engendrée), ceci afin de garantir la sécurité publique tout en minimisant la pollution lumineuse et en favorisant l’efficacité énergétique. Il s’agira également ainsi d’améliorer la coordination entre éclairage public et privé, tout comme l’information à la population.