De récentes études montrent qu’un tiers de oiseaux ont disparu de nos contrées au cours des 15 dernières années. Loin d’être anecdotiques, ces disparitions mettent en exergue une catastrophe écologique prochaine si rien ne change dans l’utilisation des pesticides apparemment responsable de ces décès en masse. Il est plus urgent que jamais de revoir le modèle d’agriculture intensive encore trop pratiqué dans nos régions. Les Verts interpellent donc aujourd’hui le Conseil d’Etat pour savoir comment il entend relever le défi de la préservation de la biodiversité et du changement de pratiques agricoles.
Deux récentes études menées en France par le CNRS et le Muséum national d’histoire naturelle démontrent qu’un tiers des populations d’oiseaux ont disparu des régions agricoles ces quinze dernières années. Les scientifiques ont alerté cette semaine le monde politique en parlant d’une situation « proche de la catastrophe écologique ». Ce phénomène ne s’observe pas avec la même intensité dans les autres milieux, ce qui a amené les chercheurs à faire le lien entre ce déclin et l’utilisation de certains pesticides dans l’agriculture intensive. L’usage de certains engrais a des effets sur les plantes et les insectes et l’abandon de certaines pratiques a semble-t-il réduit l’habitat des oiseaux (haies, bosquets, …). L’étalement de l’urbanisation aggrave aussi la situation.
Ces observations ont encore plus récemment été confirmées au niveau suisse par la voix du porte-parole de la Station ornithologique suisse. Le nombre d’alouettes des champs a par exemple diminué chez nous de moitié en vingt-cinq ans. Il est donc légitime de se poser la question de ces disparitions pour le canton de Vaud, où l’agriculture conventionnelle est encore largement majoritaire.
Les Verts interpellent donc aujourd’hui le Conseil d’Etat par la voix de leur chef de groupe, Vassilis Venizelos, pour savoir si des études ont également été menées dans le canton de Vaud et s’il est donc possible de confirmer les disparitions massives observées en France et ailleurs en Suisse. Ils souhaiteraient également que le Conseil d’Etat renforce sa politique de promotion de pratiques agricoles compatibles avec le maintien de la biodiversité et que le service compétent en matière d’agriculture dans le canton participe activement à l’élaboration du plan cantonal de la biodiversité annoncé dans le programme de législature du Conseil d’Etat.
56 ans plus tard, le printemps est-il toujours silencieux ?