Les Verts vaudois condamnent la présence de Philippe Leuba aux côtés du conseiller fédéral Johann Schneider-Ammann dans son voyage en Arabie Saoudite, signe de la poursuite d’une politique de promotion économique faisant fi de toute éthique alors même qu’il serait plus qu’urgent d’introduire des critères de durabilité, tant sociales qu’environnementales, à la conclusion de contrats, nationaux ou internationaux. Ils sont par contre surpris, mais ravis, de constater qu’en Indonésie, le ministre libéral adopte désormais une position critique vis à vis du libre-échange agricole, réalisant apparemment enfin les conséquences néfastes qu’ils dénoncent quant à eux depuis toujours.
Accompagnant le conseiller fédéral Johann Schneider-Ammann dans son voyage de promotion économique en Asie et au Moyen-Orient, Philippe Leuba arrivera dans quelques jours en Arabie Saoudite. Les Verts vaudois condamnent la présence du ministre vaudois dans ce pays tant elle représente le signe de la poursuite d’une politique de promotion économique visant la croissance à n’importe quel prix et faisant fi de toute considération éthique. Plutôt que de se résumer à aller glaner des contrats dans des pays aux régimes autoritaires qui bafouent régulièrement les droits humains, la politique économique cantonale devrait plutôt, selon les Verts, prendre la direction d’une durabilité renforcée, que ce soit en matière de protection du territoire, de l’environnement mais aussi des travailleurs, chez nous comme chez nos partenaires économiques.
Les Verts sont par contre surpris, mais ravis, de constater que confronté, lors de l’étape précédente de ce voyage en Indonésie, aux problèmes induits par la concurrence en matière agricole pour nos producteurs, notamment d’huile de colza, Philippe Leuba semble avoir soudain changé de position sur le libre-échange. Le ministre vaudois semble en effet avoir soudain réalisé que la main invisible du marché ne peut pas tout. Les Verts sont heureux de constater qu’il partage désormais une position qui a toujours été la leur, et espèrent que les efforts fournis en Indonésie sur la question de l’huile de palme seront suivis d’autres pour garantir à une agriculture vaudoise respectueuse de l’humain et de l’environnement la protection et l’avenir qu’elle mérite.