Les Verts vaudois ont pris acte avec étonnement et consternation de la demande de commission d’enquête parlementaire formulée par des députés UDC et PLR, preuve supplémentaire d’une volonté de la droite vaudoise de faire de l’agitation politique coûte que coûte, plutôt que de travailler dans l’intérêt des Vaudoises et des Vaudois. Les Verts appellent de leurs vœux au retour à un climat politique plus serein et constructif.
La commission d’enquête parlementaire est un outil lourd, onéreux et chronophage, qui n’a été employé qu’à deux reprises ces 20 dernières années dans le canton (une fois en 2001 suites aux scandales sur la gestion des EMS et une fois en 2004 suite à la débâcle de la BCV).  Proposer d’instaurer une telle commission pour traiter de la gestion des établissements de la plaine de l’Orbe (EPO) est, pour les Verts vaudois, une mesure clairement disproportionnée au vu du caractère de la problématique. Cela d’autant plus que le Département en charge du dossier travaille déjà à la résolution des problèmes posés, tout comme les commissions des visiteurs de prisons et de gestion qui se sont saisies de l’affaire.
S’il fallait instaurer une commission d’enquête parlementaire à chaque fois qu’un problème semble être rencontré dans un service ou département, le Parlement vaudois n’aurait plus d’autre tâche que celle de diligenter des enquêtes et de traiter des rapports de ces dernières. Utiliser cet outil à tort et à travers risque d’en affaiblir la portée et le sens, et de le transformer en un épouvantail politique fort peu efficace.
Demander l’instauration d’une telle commission sans même attendre le résultat du travail des commissions de surveillance revient par ailleurs à montrer bien peu de respect pour le travail des institutions politiques vaudoises.
Les Verts regrettent cette proposition d’une partie de la droite vaudoise, énième tentative de jeter de l’huile sur le feu des institutions politiques de notre canton, et d’attaquer aveuglément et avec une agressivité peu commune dans notre système démocratique, celles et ceux qui ne sont pas de leur bord.
La législature vient de commencer, mais si le climat d’agressivité et de lutte partisane stérile que s’emploient à instaurer d’aucuns venait à perdurer, le fonctionnement de l’Etat pourrait s’en trouver affecté, au détriment de l’ensemble de la population vaudoise.
Les Verts appellent donc à un retour à une appréciation plus mesurée de la situation et à un respect du travail parlementaire.