Les Verts vaudois interpelleront mardi, par la voix de leur député et chef de groupe Vassilis Venizelos, le Conseil d’Etat au sujet du sort réservé aux cures dont la vente avait été annoncée en juillet 2015. Soucieux de la préservation d’un patrimoine inestimable ainsi que des opportunités que certains de ces bâtiments représentent pour les communes et pour d’autres acteurs, les Verts vaudois s’étonnent du silence du gouvernement, et demandent des comptes.
En juillet 2015, le Conseil d’Etat annonçait sa volonté de vendre une vingtaine de cures, dont certaines figurent parmi les plus belles et emblématiques de notre patrimoine. Un calendrier plutôt précis avait été également présenté pour les différentes démarches à venir, prévoyant notamment un décret soumis au Grand Conseil courant 2016 pour les ventes dont le montant dépasserait 1 million de francs.
Quelques bons mois après le passage en 2017, rien n’a cependant encore été présenté au Grand Conseil, et les Verts vaudois s’interrogent aujourd’hui sur la gestion de ce dossier et les suites qui lui ont été données.
Les cures vaudoises sont pour la plupart des bâtiments à la valeur historique et patrimoniale inestimable, qui méritent d’être protégées comme il se doit. Leur affectation future doit de ce fait être réfléchie de manière à conserver au mieux leurs caractéristiques architecturales et culturelles et les solutions de vente présentant le plus d’avantages en ce sens méritent d’être privilégiées.
Pour rompre le mutisme du Conseil d’Etat sur ce dossier et savoir quelles options ont été choisies par le gouvernement quant à la vente de ces bâtiments historiques, les Verts vaudois déposeront mardi au Grand Conseil une interpellation par la voix de leur chef de groupe Vassilis Venizelos. Ils interrogeront notamment le gouvernement sur les avancées de ce dossier et tiennent à savoir si les nombreuses recommandations fournies par Patrimoine Suisse et d’autres acteurs ont été prises en compte, ou le seront à l’avenir si d’autres pans du patrimoine vaudois venaient à être mis en vente.
Si pour Henri IV Paris valait bien une messe, pour les Verts vaudois, le sort des cures vaudoises vaut bien quelques explications.