Les Verts étaient intervenus au Grand conseil en septembre dernier, suite à de premières vidéos choquantes montrant le traitement des porcs dans certaines porcheries vaudoises. Ils demandaient au Conseil d’Etat d’agir et de faire respecter la loi. Quatre mois plus tard, force est de constater que rien n’a bougé, de nouvelles vidéos montrant que la maltraitance se poursuit dans d’autres porcheries. Cette situation ne peut plus continuer ainsi et les ministres en charge doivent prendre enfin leurs responsabilités et faire appliquer la loi ! Les Verts interviendront donc à nouveau en ce sens au Grand Conseil.
Aux images de cadavres de septembre dernier viennent maintenant s’ajouter des photos de procs se mangeant entre eux, livrés à eux-mêmes dans des enclos minuscules et insalubres.  Pour comprendre comment cette situation inadmissible était possible dans notre canton, les Verts vaudois étaient intervenus au Grand conseil pour questionner l’Etat sur les moyens dont il dispose pour vérifier que les normes des conditions d’élevage sont respectées et savoir comment, via les 4 millions récemment votés par le Parlement, il veillera à la modernisation de la filière porcine comme il s’y est engagé. Pourtant, 4 mois après, de nouvelles images sont rendues publiques et montrent que les contrôles ne se font toujours pas de manière efficace et que les Département en charge du dossier (DECS et DTE) n’ont toujours pas décidé de prendre leurs responsabilités de faire appliquer la loi.
Alors que la réponse à l’interpellation Yves Ferrari[1] se fait toujours attendre, dans leur réponse toute récente à l’interpellation déposée en septembre par le député Vassilis Venizelos, les Départements concernés ne semblaient pas prêts de changer quoi que ce soit à la pratique actuelle, arguant que : « le fait qu’une très faible proportion de producteurs fasse l’objet d’une enquête pour non-respect des dispositions légales applicables n’est pas propre à remettre en cause l’entier du système. » Et de poursuivre : « [Le Conseil d’Etat] informe également que le système de détention exigé par l’Etat, au titre notamment de conditions de subventionnement, est supérieur aux exigences fixées par l’ordonnance fédérale sur la protection des animaux. »[2]. Sauf que les vidéos se suivant les unes après les autres, c’est surtout le manque de contrôles et de volonté d’action qui pourrait expliquer « la très faible proportion » de cas poursuivis, et non la réalité des faits dans le canton pour les porcs. Et que le système de détention vaudois des animaux n’a rien d’exemplaire.
Les Verts n’en resteront donc pas là et continueront à suivre le dossier de près jusqu’à ce qu’une action soit entreprise et qu’il ne soit plus possible de constater, dans le canton, de telles violations des règles légales d’élevage des animaux.
 
[1] http://www.vd.ch/fileadmin/user_upload/organisation/gc/fichiers_pdf/2012-2017/16_INT_572_depot.PDF
[2]http://www.publidoc.vd.ch/guestDownload/direct/Texte%20adopt%C3%A9%20par%20CE.pdf?path=/Company%20Home/VD/CHANC/SIEL/antilope/objet/CEGC/R%C3%A9ponse%20du%20CE/2016/09/591224_16_INT_573_Texte%20adopt%C3%A9%20par%20CE_20170112_1309467.pdf