Profitant du contre-projet récemment annoncé par le gouvernement vaudois à l’initiative pour le remboursement des soins dentaires, la députée des Verts Catherine Roulet dépose aujourd’hui, au Grand conseil, une interpellation pour que soient enfin supprimés tous les distributeurs de boissons sucrées et d’encas sucrés et gras dans les écoles vaudoises. Cette interpellation semble d’autant plus nécessaire que, malgré une première intervention en 2011, de tels distributeurs ont augmenté, prouvant que la seule sensibilisation ne porte pas ses fruits.
En 2011, par une motion transformée en postulat, la députée Catherine Roulet demandait déjà la suppression des distributeurs de boissons sucrées et d’encas sucrés et gras dans les écoles vaudoises, dans un souci de préservation de la santé de nos jeunes, aussi bien en ce qui concerne l’augmentation de l’obésité que de la santé dentaire. Le Conseil d’Etat lui répondait alors que, plutôt que d’interdire ces distributeurs, une directive serait envoyée pour sensibiliser les établissements scolaires.
Malheureusement, le nombre total de distributeurs a depuis augmenté dans le canton, passant de 103 à 109, ce qui prouve bien que, sans interdiction, ces distributeurs auront toujours la cote. Certes le contenu de certains des appareils semble s’être un peu amélioré mais l’on y trouve encore bien trop de produits gras et/ou trop sucrés.
A l’heure où l’impact négatif des snacks et des boissons sucrées sur la santé des enfants n’est plus à prouver, et au moment surtout où le Conseil d’Etat annonce un EMPL sur la prévention en matière de santé bucco-dentaire et sur la prise en charge des frais dentaires, il est plus que jamais temps d’agir, cette fois avec fermeté. C’est pourquoi la députée Catherine Roulet demande au Conseil d’Etat d’interdire définitivement ces distributeurs de boissons sucrées dans les écoles vaudoises, obligatoires comme post obligatoires. Il serait, par exemple, possible d’envisager de remplacer ces distributeurs par des appareils réfrigérés qui contiendraient des fruits et légumes frais. Et d’offrir un accès aux élèves à des fontaines à eau pour se désaltérer. Enfin, il serait également nécessaire de sensibiliser les communes, propriétaires des bâtiments scolaires, à la problématique.