Une large alliance vaudoise appelle la population à rejeter le Fonds pour les routes nationales et le trafic d’agglomération (FORTA), pour une mobilité du futur plus respectueuse de l’homme et de l’environnement.
Le canton de Vaud, à l’image d’autres régions de Suisse, a vécu ces dernières années une explosion du trafic sur ses routes et autoroutes, avec des embouteillages importants aux environs des agglomérations aux heures de pointe. Les partisans du FORTA estiment que ce fonds permettra d’améliorer la situation, en agrandissant le réseau autoroutier et en augmentant sa capacité. Pour nous, signataires de ce communiqué, cela va au contraire aggraver à terme le problème, faisant augmenter encore le trafic dans les villes et les villages. De nombreux exemples, en Suisse comme à l’étranger, ont en effet montré qu’en augmentant la capacité d’une route, on génère plus de trafic, et on se retrouve après quelques années avec des problèmes encore pires, tout en ayant dépensé des milliards.
Les autorités cantonales vaudoise et genevoise soutiennent ce fonds au nom du financement de leurs projets (M3 vaudois et trams genevois). Or seuls 390 millions sur les 4,6 milliards promis à la route sont prévus pour la mobilité dans les villes. La couleuvre est grosse à avaler au nom de la pérennité de la politique des agglomérations, là où vivent 84% de la population suisse.
Nous soutenons donc bien entendu le financement des projets dans les agglomérations, mais cela ne doit pas justifier que l’on accroisse de manière démesurée le réseau autoroutier et que l’on dépense autant d’argent public au détriment d’investissements dans la santé ou l’éducation. En effet, Contrairement au projet FAIF (Financement et aménagement de l’infrastructure ferroviaire), FORTA puise massivement dans les caisses fédérales. Plutôt que d’appliquer la règle désuète de « plus routes pour plus de voitures » et qui engendre son lot de pollution atmosphérique et acoustique, il est préférable de poursuivre et renforcer la politique de transfert modal qui figure parmi les objectifs du canton de Vaud. Pour réduire le trafic motorisé, réduisons le nombre de voitures, en offrant à qui doit se déplacer, des alternatives efficaces et économiques à la route.
Pour un canton de Vaud tourné résolument vers une mobilité respectueuse de l’homme et de l’environnement et pour un développement intelligent du territoire, nous appelons la population vaudoise à dire NON au FORTA le 12 février prochain !
Signataires : ATE Vaud, Pro Natura Vaud, WWF Vaud, Les Verts vaudois, Jeunesse socialiste vaudoise, Jeunes Vert-e-s vaudois-es