Les Verts vaudois ont appris l’annonce de l’arrêt de la publication du magazine l’Hebdo, qui vient s’ajouter à une longue liste de tristes annonces pour la presse romande. Ils souhaitent voir les pouvoirs publics agir afin de maintenir dans notre région et notre canton une presse variée et vivante, instrument indispensable pour le débat démocratique.
L’annonce faite ce jour par Ringier de l’arrêt de la publication du magazine L’Hebdo dès le 2 février attriste les Verts vaudois. De par ses enquêtes fouillées et ses prises de positions parfois tranchées, l’Hebdo est un acteur important de la scène médiatique romande, qui a participé ces 30 dernières années au façonnement du discours politique dans notre région et notre canton. A l’heure où la vérification par les faits (fact-checking) est plus importante que jamais, exercice indispensable pratiqué et relayé par les médias, c’est donc le débat démocratique qui se retrouve aujourd’hui appauvri.
Cette annonce est la dernière d’une longue suite de mauvaises nouvelles pour la presse romande, qui voit depuis des années des titres et des emplois disparaître, victime d’une volonté de profit sans cesse croissante de la part de grands groupes éditoriaux qui jouissent désormais d’une situation de quasi duopole.
Une presse variée et vivante, suscitant le débat d’idées et se faisant le vecteur de positions différenciées et contradictoires, est un outil indispensable à tout système démocratique, construit sur la confrontation pacifique d’idées différentes.
On ne peut donc pas laisser l’avenir de la presse romande se voir régi par les seules lois du marché et les logiques économiques de deux grands éditeurs. Les Verts vaudois espèrent donc que le Conseil d’Etat fera tout son possible pour préserver, dans notre canton, une presse locale et régionale de qualité, se faisant écho du large spectre d’opinions et d’idées que l’on retrouve dans notre société.
Les Verts témoignent finalement toute leur sympathie et leur soutien aux 37 collaborateurs touchés par cette suppression et espèrent vivement que des solutions seront trouvées à l’interne du groupe Ringier pour éviter tout licenciement.